Moto Revue

Jean-Jacques Peyre

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« Beaucoup de chutes » , mais peu de bagarres. Même s’il a le ventre bien rempli, Jean-Jacques Peyre (ci-dessus et portrait à g.) reste sur sa faim. « Pas aussi bon qu’un match de l’OM.» À 63 ans, l’heureux retraité croque la vie à pleines dents. « Entre deux voyages partout dans le monde où j’ai gardé des amis de l’époque,j’aime aller en Corse avec mon filsrouler en CB 500.» Un twin cool qu’il préfère pour la balade à la KH 400 rachetée en souvenir de sa première moto de course. « C’était en 1974,avec les collègues.Autour de Marseille,les routes étaient des circuits permanents,alors on a franchi le pas.» Très vite, des podiums, des victoires en Coupe Kawa et une licence Inter pour attaquer les GP en 1979 avec son ami Raymond Roche... « J’ai roulé en 250 et 350 jusqu’en 82,mais c’était difficile , » reconnaît Jean-Jacques qui gagnait sa vie en courant les cachets du Continenta­l Circus. Il partait parfois un mois sans rentrer. Comme tant d’autres. « En parallèle,je faisais de l’endurance chez National Motos.On a remporté les 12 H du Castellet,la manche portugaise du championna­t d’Europe.En 1981,j’ai pris 41 départs de course dans l’année.» Jean-Jacques Peyre n’est pas avare d’anecdotes. « Lors de notre victoire aux 6 Heures du Mans avecAgopia­n,nous avions gagné 1 000 francs.Alors,on a payé le restau à tout le monde.À la fin de la soirée,il nous restait 100 francs chacun.» Avec pour seule blessure une clavicule dans toute sa carrière, il a arrêté la compétitio­n pour travailler chez Shark, son sponsor. « Puis j’ai pris la direction de FM France,celle de Caberg et de Blauer pour terminer.» Maintenant, c’est retraite, vélo, enduro et plaisirs entre amis. Le milieu de la course aujourd’hui ? « Je regrette l’hyper-profession­nalisme des nouveaux pilotes.Ce monde est aseptisé,même si les courses sont toujours aussi belles.Avant,nous étions une ribambelle et seuls les 36 meilleurs prenaient le départ.Maintenant,ils sont tous qualifs et assurés de faire leurs 19 GP dans l’année.Les écarts entre les premiers et les derniers se sont creusés.» Comme en F1.

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