CHEZ YAMAHA, LE TEMPS PRESSE
Il y a un an, à l’approche de la mi-saison, les deux pilotes officiels Yamaha pointaient déjà aux deuxième et troisième places du classement général. Mais à la différence de cette année, c’est Maverick Viñales qui devançait Valentino Rossi (n° 46). L’Espagnol, qui débutait sur la M1, avait réussi à remporter trois des cinquièmes premières courses de la saison. L’Italien venait, lui, de s’imposer aux Pays-Bas. Cela reste à ce jour la dernière victoire d’une Yamaha en Grands Prix. Bien que réguliers en course, ni Rossi, ni Viñales ne sont plus parvenus à faire gagner cette moto qui, avec Jorge Lorenzo, avait pourtant décroché trois titres mondiaux entre 2010 et 2015. Depuis le départ du Majorquin chez Ducati, le rendement de l’équipe Yamaha a sérieusement baissé de régime. « Lorenzo était le pilote qui utilisait à la perfection les qualités de notre moto » , explique-t-on du côté de la marque aux trois diapasons. À savoir une vitesse de passage en courbe élevée, une partie-cycle agile et un moteur facile à exploiter. Pour Rossi,
c’est un faux débat. « En essayant de faire progresser notre moteur, nous nous sommes retrouvés confrontés à d’autres problèmes, glisse le nonuple
champion du monde. L’an dernier, nous nous sommes également fourvoyés dans le choix du cadre. Nous avons eu de gros problèmes de grip sur des circuits où nous étions habituellement performants, comme Jerez et Barcelone. Cette année, ça va mieux de ce côté, mais notre électronique demeure perfectible. » C’est donc à ce niveau que les Japonais ont été priés de faire de gros efforts. Des évolutions sont attendues pour le mois d’août. « Il faut encore améliorer le grip à l’accélération mais je suis déjà plutôt content de la direction que nous avons trouvée dans les réglages depuis le test de Barcelone, souligne Viñales. Je me sens beaucoup mieux sur la moto, notamment sur les premiers tours de course avec le plein d’essence. » Pour espérer rivaliser avec Marquez, les pilotes Yamaha savent que le temps presse. Plus que jamais.