Moto Revue

APRÈS ZARCO, QUARTARARO

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À l’heure où vous lirez ces lignes, Fabio Quartararo aura vraisembla­blement signé le contrat faisant de lui un pilote Yamaha MotoGP pour les deux saisons à venir. Au Sachsenrin­g, il ne restait plus que quelques détails à régler entre Johann Stigefelt, le bras droit de Razlan Razali, et Éric Mahé, le manager de Fabio dont la principale préoccupat­ion est d’obtenir le meilleur matériel possible à l’horizon 2020 si son pilote le mérite l’an prochain. Quartararo en MotoGP, cela a bien évidemment fait jaser dans le paddock du circuit allemand. Tout est allé très vite. Après l’échec des négociatio­ns entre la future équipe Yamaha Petronas et Dani Pedrosa, Razlan Razali a compris qu’il avait bien plus à gagner à jouer la carte jeune qu’en faisant confiance à un pilote expériment­é de milieu tableau. La candidatur­e de Bautista, avancée par Aspar Martinez, a donc été écartée. Deux noms sont alors arrivés sur la table pour faire équipe avec Franco Morbidelli : Fabio Quartararo et Lorenzo Baldassari. Les récentes performanc­es, mais aussi la jeunesse et le talent du Français ont raflé les suffrages. Bien sûr, certains ne manqueront pas de dire que c’est beaucoup trop tôt et que Fabio risque de se brûler les ailes comme cela a failli arriver quand il a débarqué il y a trois ans en Grands Prix. « Il aurait mieux valu qu’il attende encore un peu, estime ainsi Gigi Dall’Igna. L’expérience et la maturité sont importante­s en MotoGP. » Pour Guy Coulon, en revanche, accepter une telle offre tient de l’évidence. Et pas seulement parce que rien ne dit qu’il en aurait eu une meilleure dans deux ans et que le passage au moteur Triumph risque de chambouler l’an prochain le paysage du Moto2. « S’il ne tient pas la pression, il ne la tiendra pas davantage dans cinq ans » , affirme le chef mécanicien de Johann Zarco. Ce dernier, qui a passé de longues années en Moto2 avant d’accéder à la catégorie MotoGP, se réjouit de voir Fabio lui succéder l’an prochain dans le giron Yamaha. « C’est une super nouvelle pour la moto en France, affirme le pilote Tech3. Il va y avoir de l’émulation, c’est top. Après, chacun va à son rythme et selon sa méthode. Nous n’avons pas la même, mais cela ne veut pas dire pour autant que la mienne est meilleure que la sienne. » Éric Mahé est conscient des risques que ce passage en MotoGP représente pour Fabio. Mais il est prêt à l’assumer. « C’est une super opportunit­é, rappelle-t-il. Après, Fabio va devoir garder la tête sur les épaules et finir la saison sur le rythme qui est aujourd’hui le sien pour consolider les bases qu’il est en train d’acquérir. »

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