Moto Revue

Rencontre

Freddie Spencer éclaircit son mystère

- Par Christian Batteux. Photos archives MR, Morgan Mathurin et Laurent Berthe.

En mars dernier, lors de la Sunday Ride Classic, Freddie Spencer était comme d’habitude l’un des anciens pilotes les plus sollicités du plateau de cet événement « Classic ». L’auréole de magie qui l’enveloppe fait toujours son petit effet. L’Américain est un personnage à part dans l’Histoire de la course, une sorte d’ovni que certains appelèrent même « E.T. », pour souligner à quel point ils avaient du mal à décrypter ce pilote dont le visage juvénile tranchait avec la maturité dont il faisait preuve au guidon. Difficile d’accès, entouré d’un petit clan rassurant et dédié à sa réussite, Spencer a été largement incompris. Et ce, d’autant plus que tout de suite après son exploit le plus retentissa­nt, ce doublé resté unique dans la grande Histoire des Grands Prix, le natif de Shreveport, en Louisiane, n’a plus jamais remporté de Grand Prix, ni n’est même monté sur le moindre podium. Entre l’épuisement physique, mental et la malchance pure, Spencer n’est donc resté au top niveau de la vitesse mondiale « que » durant quatre petites saisons. Cette présence fulgurante a beaucoup ajouté au mystère qui accompagna­it l’Américain, qui après sa carrière en compétitio­n a monté à Las Vegas une école de pilotage où il dispensait son expérience sans égale. L’an dernier, Freddie Spencer a publié un ouvrage ( Feel, aux éditions Penguin Random House, non traduit), dans lequel il livre sa vérité et raconte ses souvenirs. Nous l’avons utilisé comme un fil rouge pour l’entretien que nous avons eu avec l’ancienne star des Grands Prix, un champion « cérébral » et un peu secret qui savoure avec un plaisir non dissimulé la popularité intacte dont il jouit toujours, bien des années après avoir enchaîné les exploits qui l’ont fait roi.

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1 En 1985, l’année du doublé 250500. Concentré à l’extrême, à l’abri de sa visière fumée, l’Américain va signer son chef-d’oeuvre. 2 Trente-trois ans plus tard, nous l’avons retrouvé sur le circuit Paul-Ricard en mars dernier, à la Sunday Ride Classic où le public lui a, comme toujours, réservé un accueil des plus chaleureux.

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