VERS UN RETOUR AU CALME?
Fin juillet, Trump et le président de la Commission européenne ont souhaité enterrer la hache de guerre à propos des tarifs douaniers. Une décision que Harley-Davidson et Indian, concernés par ce bras de fer, n'ont pas commentée.
Accroissement des taxes sur les métaux importés et sur les véhicules européens côté USA ; augmentation des tarifs douaniers sur toute une série de produits US, dont les motos, côté Europe ; délocalisations partielles annoncées par Indian et Harley pour couronner le tout : le moins que l’on puisse dire, c’est que la guerre douanière amorcée au printemps entre les USA et le Vieux Continent partait dans un sérieux crescendo qui ne laissait rien augurer de bon pour le business. Sauf que, fin juillet... le soufflé est tout simplement retombé. À l’issue d’une visite de Jean-Claude Juncker (président de la Commission européenne) à la Maison-Blanche, Donald Trump et son invité ont affirmé leur intention d’aller vers un « zéro tarif douanier » entre les deux continents. Autrement dit, de désamorcer le conflit. Faut-il comprendre que l’affaire est entendue et que l’industrie moto ne connaîtra pas les délocalisations annoncées par les uns (Harley) et les autres (Indian) ? Pas forcément. D’une part parce que Harley avait prévu de délocaliser une partie de sa production avant le début de cette affaire (une usine est actuellement en construction en Thaïlande) et d’autre part parce que Trump est un habitué des revirements à 180 degrés et qu’il peut tout à fait changer d’avis de nouveau. D’ailleurs, entre le moment où nous écrivons ces lignes et celui où vous les lisez, peut-être l’a-t-il déjà fait. Si c’est le cas, ce sera juste une nouvelle manifestation de l'inconstance du locataire de la Maison-Blanche...