FLAT DE RÉSISTANCE
S’adapter aux normes environnementales tout en progressant en puissance et en agrément, c’est le défi qu’entend relever, en 2019, le bicylindre à plat de la marque bavaroise, sur la R 1200 RT mais aussi sur toutes les autres machines de la gamme. Son atout pour y parvenir : la distribution variable.
Le flat, toujours le flat ! Très clairement, chez BMW Motorrad, on capitalise plus que jamais sur le twin Boxer avec, pour 2019, encore une évolution notable. Après l’arrivée du bloc semi-liquide en 2013 à embrayage multidisque en bain d’huile, voilà qu’une nouvelle étape s’apprête à être franchie via l’adoption d’une commande de distribution à diagramme variable. Génériquement nommée VVT (Variable Valve Timing), elle prend chez BMW Automobile l’appellation VANOS (VAriable NOckenwelle Steuerung), tout en se déclinant dans une seconde technologie nommée Valvetronic. La première solution proposée consiste à déphaser hydrauliquement le calage de l’arbre à cames équipé d’un VANOS (ça peut être les deux arbres d’admission et d’échappement) à la manière de ce qui se fait (faisait) à bord des Kawasaki GTR 1400 (uniquement admission), mais également des Ducati Multistrada 1260 (admission et échappement) avec le DVT (Desmodromic Variable Timing). Ainsi, avec un VANOS, on modifie les valeurs de croisement entre soupapes d’admission et d’échappement pour adapter au mieux les diagrammes en fonction du régime moteur.
En prévision d’Euro 5
Il y a un système similaire dans le bloc 4-cylindres de la nouvelle Suzuki GSX-R 1000 (uniquement à l’admission), sauf qu’il est mécanique ici, enclenchant la variation par la simple force centrifuge. Concernant la technologie Valvetronic, celle-ci s’applique uniquement sur une commande de distribution par linguets, le système s’intercalant entre ces derniers et l’arbre à cames d’admission. Le principe est de faire varier la position de ce basculeur intermédiaire afin de modifier la distance et l’angle d’attaque de la came dans le but de gérer en continu la valeur de levée des soupapes. Mieux, avec le Valvetronic, il devient possible de se passer d’une commande d’accélérateur par volet ! Alors, VANOS ou Valvetronic pour la prochaine génération de Boxer BMW ? Le seul élément de réponse à ce jour tient dans la proposition faite par le motoriste allemand Alpha Racing qui, dès 2016, a dévoilé un prototype équipé d’une technologie type Valvetronic sur un Boxer semi-liquide BMW. Les résultats avançaient des chiffres éloquents, avec une courbe de couple renforcée sur toute la plage et, surtout, un bond de puissance spectaculaire au cap des 6 500 tr/min et capable d’atteindre 146 chevaux, à comparer aux 125 unités de la version de série ! C’est évident, VANOS ou Valvetronic, avec augmentation de cylindrée ou pas, le Boxer BMW affûte ses armes pour les normes Euro 5.