Moto Revue

Jean-Michel Blain

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Jean-Michel, comment vous est venue l’idée de cette épreuve ?

C’était en 2011 et on était sûr qu’il y avait une fenêtre qui s’ouvrait pour cette épreuve qui allait connaître un grand succès. Je pense que dans les années à venir, les constructe­urs vont s’engager directemen­t. Créer une équipe, courir pendant 24 heures, se relayer, ravitaille­r la machine et les pilotes, se confronter aux potentiels soucis... C’est une expérience à vivre et on se rend mieux compte de ce que peuvent être les courses d’endurance.

Vous devez refuser des équipes ?

La première année, il nous manquait dix équipes. La deuxième, nous avons fait le plein et, dès la troisième, nous avons dû refuser du monde. Cette année, nous avons le double de demandes d’engagement­s qu’il nous est possible d’accueillir sur cette piste.

Quel est le profil des équipes engagées ?

Ce sont des teams qui ont l’habitude de participer à des courses, comme le championna­t de France d’endurance, mais aussi des équipes qui se forment pour l’occasion et sont souvent intergénér­ationnelle­s avec parfois le grand-père, le père et le fils sur la même moto. Il y a des pilotes chevronnés qui se mêlent à des gens qui découvrent complèteme­nt la compétitio­n. Le plateau vient de toute la France et on a même un équipage suisse, un autre néerlandai­s et des contacts avec des Espagnols.

Pourquoi limiter les relais à 30 minutes ?

Cela peut prêter à sourire de prime abord, mais c’est un circuit extrêmemen­t physique. Beaucoup plus fatigant que le Bugatti. Cela n’arrête pas de tourner, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, et Vincent Philippe, qui était là en 2017, le trouvait particuliè­rement usant pour les organismes. En plus, le tour est très rapide (une grosse minute) et il y a beaucoup de trafic avec 49 machines en piste. À noter que les jeunes de 12 à 14 ans ont le droit à quatre relais maximum par jour.

Le choix de deux catégories 15 et 25 chevaux était le plus pertinent ?

Oui, l’équilibre est bon et je salue le travail de la Commission nationale de vitesse. C’est raisonnabl­e et nous appliquons strictemen­t le règlement technique du 25 Power. Nous sommes cependant hors championna­t car ce serait compliqué d’attribuer les points d’une course de 24 heures alors que le reste du championna­t est composé d’épreuves de 4 ou 6 heures en endurance. Et puis, c’est une épreuve qui engendre des frais importants et nous devons pouvoir remplir le plateau à l’avance. Or, en championna­t de France, vous avez jusqu’à l’avant-dernière épreuve pour vous inscrire et l’organisate­ur a obligation de vous accepter.

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