ZARCO VA MIEUX
Si on n’a pas encore totalement retrouvé notre Jojo du début de saison, le pilote de l’équipe Tech3 va mieux. Beaucoup mieux. Preuve en est la troisième place qu’il a décrochée sur la grille de départ du Grand Prix de GrandeBretagne. Depuis Le Mans, il n’
La trêve estivale lui a fait du bien. Elle lui a surtout permis de mettre ses idées au clair et de régler deux ou trois choses qui le tracassaient depuis un moment. Et notamment la détérioration de sa relation avec Laurent Fellon, son coach de la première heure. « On s’est expliqué, confie Zarco. Laurent a compris que j’avais besoin de prendre moi-même en charge certains aspects de ma carrière. En revanche, il le sait, j’ai toujours besoin de lui pour m’entraîner. J’ai besoin de son oeil et de ses conseils, j’ai besoin de la complicité qui nous unit quand je suis sur une moto. » À Brno, Johann a réussi à terminer septième après s’être qualifié septième. Dans le sillage du groupe de tête jusqu’à la ligne d’arrivée, il est passé sous le drapeau à damier à six secondes du vainqueur, et à seulement trois secondes de Rossi, premier pilote Yamaha en République tchèque. « J’étais un peu à la limite pour me battre avec eux, et notamment avec Petrucci en fin de course, mais cela faisait longtemps que je n’avais pas terminé un Grand Prix aussi près du podium. Je suis content d’avoir retrouvé de bonnes sensations. »
« Après la chute de Rabat, personne n’était rassuré »
L’Autriche a été un peu plus difficile. Il est vrai que le circuit de Spielberg n’est pas le plus favorable à la Yamaha, même si, l’an dernier, Johann y avait forte impression. Sixième sur la grille, le Français espérait pouvoir accrocher les leaders en début de course. Il a déchanté. « Je suis déçu du rythme que j’avais en début de course, expliquait-il à l’arrivée. Je n’ai pas réussi à descendre sous la barre des 1’25, peut-être à cause d’un mauvais choix de pneu... La fin de course a été plus sympa, j’ai pu me bagarrer avec Rabat et Bautista pour arracher la neuvième place. » On ne saura malheureusement pas ce que Johann aurait pu faire à Silverstone, sur un tracé plutôt favorable à sa M1. Lui-même est bien évidemment resté sur sa faim, alors qu’il avait signé le troisième temps des essais derrière les deux Ducati de Lorenzo et Dovizioso. Et d’annoncer samedi soir : « Je n’ai peutêtre pas le rythme pour me battre pour le podium sur le sec, mais dans des conditions comme celles qu’on a eues aux essais, avec un circuit moitié détrempé, moitié sec, je peux avoir mon mot à dire. Ici, la Yamaha va mieux qu’à Spielberg et je veux en profiter. Je veux retrouver ma mentalité de champion et ne plus avoir de doute sur ce que je fais sur la moto.
« Laurent a compris que j’avais besoin de prendre en charge certains aspects de ma carrière »
Ces derniers temps, j’avais tendance à finir la course en me posant trop de questions. Je veux retrouver mon esprit de guerrier. » Le nouveau revêtement de Silverstone
ne lui en a pas donné l’occasion. « C’est vraiment dommage car nous avons déjà couru dans des situations bien plus délicates sur ce circuit, mais le nouveau revêtement est vraiment trop étrange. Après ce qui est arrivé à Rabat en FP4, personne n’était rassuré à l’idée de rouler dans ces conditions. Dès le tour de formation, nous étions tous en difficulté, et comme les conditions n’ont pas vraiment évolué, il n’y avait pas d’autre solution que d’annuler les courses. »