Moto Revue

CHEZ YAMAHA, LA MAISON BRÛLE

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Sale mois d’août pour les Bleus. Le nouveau souffle espéré à la reprise a tourné à l’incendie. C’est d’abord le divorce annoncé entre Maverick Viñales et Ramon Forcada qui a tourné au règlement de comptes en République tchèque. Se moquant publiqueme­nt aux essais de son chef mécanicien en l’applaudiss­ant devant les caméras alors qu’il se voit contraint de passer par la Q1 pour cause de mauvaise gestion de son allocation pneumatiqu­e, le pilote Yamaha a déclenché l’ire du technicien espagnol. Pour répondre aux critiques de Maverick qui a choisi de le remplacer l’an prochain par Esteban Garcia – le chef mécanicien qui travaille actuelleme­nt chez KTM aux côtés de Bradley Smith et qui avait accompagné Viñales au titre Moto3 en 2013 –, Forcada s’est répandu dans la presse en regrettant le temps où les pilotes savaient garder leur place et jouer en équipe, le temps où les team managers ne tenaient pas compte des caprices de leurs starlettes. Le service communicat­ion Yamaha a eu toutes les peines du monde à gérer le clash. Comme si cela ne suffisait pas, c’est Rossi qui a allumé un nouveau foyer en Autriche en soulignant les carences du service course de la marque aux trois diapasons, incapable depuis plus d’un an de faire progresser sa M1. Manque de traction, électroniq­ue déficiente… Regrettant publiqueme­nt le temps où Masao Furusawa orchestrai­t le R&D Yamaha, l’Italien a involontai­rement ajouté de l’eau à son moulin en échouant en Q1 lors de la qualificat­ion autrichien­ne. Et avec un Viñales seulement onzième sur la grille, c’est Kouji Tsuya, le Project leader de la M1 qui a jugé bon de venir publiqueme­nt s’excuser auprès de ses pilotes lors d’une improbable conférence de presse. Ce genre d’exercice avait déjà eu lieu chez Yamaha en 2001. À l’époque, c’est Masahiko Nakajima qui avait demandé pardon à Max Biaggi pour le manque de performanc­e de la 500 Yamaha YZR. Le pire, c’est que Rossi et Viñales ne voient rien venir. Si Marquez a testé à Brno un prototype de la RC213V 2019, les officiels Yamaha n’ont rien eu à se mettre sous la dent. « Il y a un vrai trou d’air, confie un membre de l’équipe de Lin Jarvis. Le problème, c’est qu’à l’époque de Furusawa, il y avait des ingénieurs qui avaient plein d’idées. Aujourd’hui, avec Tsuji et Tsuya aux commandes, il ne se passe plus rien. » La preuve, cela fait plus de vingt Grands Prix que la victoire échappe aux pilotes Yamaha. Du jamais vu dans l’histoire du constructe­ur japonais depuis les saisons 1997/1998.

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