Endurance
Si les 8 Heures de Suzuka ont souri pour la quatrième fois de suite à la Yamaha avec Alex Lowes et Michael van der Mark, c’est bel et bien Honda qui décroche le titre mondial par le biais du team F.C.C TSR
Imperturbable face à la rébellion de Kawasaki et au retour du HRC, Yamaha est allé chercher un quatrième succès de rang sur la mythique épreuve des 8 Heures de Suzuka. Le team Honda F.C.C. TSR remporte quant à lui, sur ses terres, son premier titre de champion du monde.
ÀSuzuka, Yamaha commence à agacer. Vainqueur des 8 Heures en 2015, 2016 et 2017, le constructeur japonais a poussé cette année Kawasaki à engager son pilote phare, Jonathan Rea, tandis que Honda annonçait son retour officiel avec une Fireblade directement développée par le HRC. Pas de quoi faire trembler la firme aux trois diapasons, qui renouvelait le même équipage cette année, composé de Katsuyuki Nakasuga, Alex Lowes et Michael van der Mark. Pourtant, avec un record du circuit explosé par Rea dès les essais en 2’05’’168, on imaginait la domination de la R1 n° 21 mise à mal. Coup d’éclat sans réel lendemain pour Kawasaki qui, comme Honda, a subi la vitesse et la régularité du duo Lowes/Vd Mark en course. Il faut dire que malgré les multiples sorties du safety car et la météo compliquée par le typhon qui s’est abattu sur le Japon, les deux coéquipiers en WSBK n’ont pas commis la moindre erreur, au contraire du triple champion du monde Superbike qui se faisait piéger en roulant en pneus slicks sur une piste détrempée. « Je pense que ce furent pour moi les 8 Heures de Suzuka les plus difficiles, compte tenu de toutes les conditions que nous avons rencontrées, raconte Vd Mark. Ça n’arrêtait pas de changer très vite. Le premier relais était, je crois, un relais et demi. Je pensais avoir passé le plus difficile, mais quand j’ai fait le troisième, je suis resté sur la moto pendant 1 h 40 avec les voitures de sécurité, la pluie puis le sec… C’était vraiment dur. Au final, on a réussi à se ménager une belle avance et Alex a vraiment bien fini. Je suis très heureux de ce week-end ! » La partie n’a effectivement pas été de tout repos pour l’équipage Yamaha, qui ne devance à l’arrivée que de 30 secondes la Honda de Takumi Takahashi, Takaaki Nakagami et Patrick Jacobsen, lequel n’aura été envoyé en piste que pour un seul relais et a fait perdre de précieuses secondes à son équipe à un moment crucial de la course. « Pour être honnête, ce fut très difficile aujourd’hui, explique l’Américain. Je n’ai quasiment pas pu faire d’essais sur le mouillé, donc j’étais un peu dans l’inconnu en course. J’étais aussi assez tendu de rouler pour le HRC et je n’ai pas pu démontrer tout mon potentiel. Mes deux coéquipiers ont cependant
fait du super-boulot et je suis tout de même très heureux de monter sur mon premier podium à Suzuka. » Jonathan Rea est lui un habitué de la « boîte » et se contente cette fois de la troisième marche après sa bévue. « Nous avons eu énormément de conditions différentes et nous n’étions pas préparés à tout, regrette l’officiel Kawasaki. Mais je suis content car nous avons vraiment fourni un gros travail avec l’équipe, même si les planètes ne se sont pas alignées pour nous. Nous avons pu prouver notre vitesse et j’en suis très satisfait. Bravo à Yamaha et Honda. » Suzuki est de son côté le quatrième constructeur japonais à venir compléter le Top 4. Et si l’on attendait la GSX-R du team Yoshimura un temps leader en début de course, avec un certain Sylvain Guintoli au guidon, une chute a rapidement laissé le champ libre à la machine du S-Pulse Dream Racing IAI. Cinquième et première équipe permanente, le team F.C.C. TSR Honda France décroche, lui, le Graal, avec son premier titre de champion du monde