Cote de l’occasion

Prix du neuf

Il devrait nous obliger à chercher des métaphores, ordonner la hiérarchisation des superlatifs, noircir nos feuilles de commentaires dithyrambiques, Jeffrey Herlings (KTM – photo) a la bonté de nous simplifier la tâche, nous invitant simplement à regarder les chiffres. Un rapide coup d’oeil sur le tableau de notes comme une évidence... Dix-sept GP disputés, quatorze victoires au général, deux deuxièmes places, un abandon... Ça ne suffit pas comme démo ? Bon... Reprenons alors : vingt-sept victoires de manches et douze doublés. Clair, non ? Clair. Herlings évolue sur une autre planète, dominant le reste du pack MXGP quels que soient le terrain, les conditions, le départ et les circonstances de course. Depuis sa fracture de la clavicule qui lui a fait rater le Grand Prix d’Italie, le Néerlandais a signé six victoires de GP consécutives... Le météore Herlings devrait être sacré chez lui du côté d’Assen, dans deux GP. Derrière, Antonio Cairoli (KTM) fait du très bon boulot, mais ça ne suffit plus pour espérer contrarier les plans de son cadet. Et pour Desalle (Kawasaki), Gasjer (Honda) et Febvre, qui font aussi de l’excellent boulot à tour de rôle, ça ne suffit pas pour bousculer l’Italien, alors de là à espérer effleurer Herlings... En MX2, les écarts sont plus serrés entre les deux officiels KTM, mais le jeune Prado (16 ans) gère la situation – et ses trente points d’avance – avec la maturité d’un vieux briscard. À la régulière, Pauls Jonass, le champion du monde en titre, pourrait bien se contenter cette année d’un titre de « vice ».