Le freinage
Le système de freinage a su évoluer et progresser au fil des années, grâce à la compétition, pour passer des patins à un système assisté sans blocage. Le but ? Stopper efficacement des machines de plus en plus puissantes. Plusieurs opérations sont nécessaires pour qu’il délivre le meilleur de lui-même.
Si le frein hydraulique remonte à 1885 et le frein à disque à 1902, il a fallu attendre 1958 pour que Dunlop le fasse évoluer pour la course auto avec Jaguar. 17 ans plus tard, il arrive en compétition moto sur la Benelli de Provini ou sur une Jawa 250 de cross, puis sur un 175 Lambretta et une Mondial 50 type Monneret. On le retrouve enfin sur une machine de série de grosse cylindrée, la Honda CB 750, en 1969, condamnant du même coup le frein à tambour, qui avait très vite suppléé les patins, héritage des premières bicyclettes. Il subsiste tout de même quelques systèmes à tambour, pour l’élément arrière, sur les motos de faible puissance. Si le freinage a évolué au fil des ans, le principe, lui, n’a pas changé, puisqu’il consiste à transformer l’énergie cinétique en énergie calorifique. Pour cela, plusieurs éléments entrent en action. Le maître-cylindre, le levier, la durite, l’étrier avec ses plaquettes et le disque. Ce dernier, installé sur la roue, est chapeauté par l’étrier. L’action du levier comprime le liquide dans la durite qui pousse ensuite le(s) piston(s) de l’étrier. Ce(s) dernier(s) comprime(nt) les plaquettes sur le disque, opérant ainsi un ralentissement constant du fait de la friction. Si, pendant longtemps, les plaquettes de frein étaient constituées d’amiante notamment, ce n’est plus le cas désormais. Elles sont organiques (avec du Kevlar), ou en métal fritté. Les disques ont évolué au fil du temps. Ils sont percés, et si la fonte fut longtemps la matière principale, l’acier l’a remplacée petit à petit. On notera que les disques en carbone sont uniquement utilisés en compétition car ils nécessitent un temps de « chauffe » supérieur. Enfin, les durites peuvent être en caoutchouc, ou en nylon avec des fils d’acier tressés.