Les cousins australiens
De l’autre côté de la Terre, en Australie, on abordait la moto un peu de la même manière qu’aux États-Unis, les jeunes débutant le plus souvent en dirt-track avant de passer à la vitesse. C’est ce qu’ont fait Mick Doohan ou Casey Stoner. Doohan disait dans une interview publiée dans Moto Revue en 1990 : « Nous avons, comme les Américains, la chance de pouvoir rouler très jeunes. Le climat, l’ espace, la mentalité, tout cela concourt à nous donner de meilleures dispositions que les pilotes européens.Le climat surtout nous donne la possibilité de rouler tout au long de l’année.J’ai commencé à courir en dirt-track à l’âge de 9 ans,mais je faisais aussi du motocross.Cela m’a appris à rouler à moto et à maîtriser la glisse.» Wayne Gardner, pour sa part, a commencé (tardivement) directement en vitesse, et tout comme Kevin Magee, il n’a jamais couru en dirt. Le palmarès des Australiens en 500 illustre bien le fait que malgré le handicap de la distance avec l’Europe et ses Grands Prix, ils sont parvenus à y briller aussi fort que leurs homologues américains : dans l’ère moderne des GP (car Gary Hocking fut le premier champion du monde australien en 500, en 1961), l’Australie cumule en effet 8 titres mondiaux en catégorie reine (5 pour Doohan de 1994 à 1998, 2 pour Stoner en 2007 et en 2011, un pour Gardner en 1987), ainsi que 116 victoires (54 pour Doohan, 38 pour Stoner, 18 pour Gardner, 3 pour Daryl Beattie, vice-champion 500 en 1995, et 3 pour Garry McCoy, qui faisait fumer le pneu arrière de sa 500 Yamaha en 2000).