De légères évolutions pour l’une des vedettes de la marque, et un tarif à peine gonflé pour passer ce petit cap
Futiles, les évolutions du Scrambler 800 « phase 2 » ? Essentiellement cosmétiques, dopées aux gadgets et finalement anecdotiques ? Il y a de ça, mais heureusement, pas que...
52 / Ducati 800 Scrambler
Sur la plage, les gars viennent de terminer une session de surf. Le soleil est haut, les filles sont belles. Déjà secs, une chemise Pendleton sur le dos et la barbe lustrée, ils attrapent leur skate et balancent des tricks en souriant. Les filles regardent, les filles sont belles. D’autres gars préparent un barbecue. Certains jouent de la guitare. Les filles regardent des motos. Des Scrambler Ducati. Les gars roulent à moto en souriant. Un gars roule debout sur la selle de son Scrambler Ducati, en souriant. On entend de la guitare. Les filles regardent. Les motos sont belles. Les filles sont belles. Un rêve ? Oui, mais sur pellicule. Celle de Joyvolution, le court-métrage que les gens de Ducati ont concocté pour accompagner le lancement du « nouveau » – l’adjectif demande à être nuancé, on va le voir – Scrambler 800. Pas franchement une leçon de cinéma, le film. Mais une leçon de marketing, oui. Intitulé du cours : comment mettre la contreculture des années 70 et ses idéaux (rejet du consumérisme et de l’autorité, aspiration à l’anticonformisme) au service d’une industrie de masse. Mais passons. Le lendemain, la plage et les filles ont disparu mais le nouveau Scrambler 800 est là. Après avoir signé à Ducati une déclaration stipulant que je m’engage à respecter scrupuleusement le Code de la route (debout sur la selle, c’est cool seulement dans la pub), me voilà avec l’engin. Dire qu’il ressemble à un prédécesseur, sorti en 2014 est un euphémisme.
Stylistiquement, les designers ont été timides
Si on ne m’avait pas mis au parfum, j’aurais certainement fait la confusion. Il faut dire que la base technique (cadre treillis, moteur,
mensurations) reste strictement la même et que stylistiquement, les designers maison y sont allés sur la pointe des pieds ou disons – pour être physiologiquement corrects – des doigts. Deux ou trois traits de crayon sur les flancs de carénage, un petit coup sur l’habillage du silencieux d’échappement, un autre sur l’optique de phare (toujours ronde, mais désormais uniquement pourvue de Leds), un polissage partiel des bâtons de jantes... À contempler le tableau, certes toujours flatteur, on se dit que le bureau de style n’a pas dû faire les trois-huit sur ce coup-là. Cela dit, si la plage était proche et les filles