Moto Revue

Guarnoni, champion FSBK

Pour sa première année à temps complet en FSBK, Jérémy Guarnoni est devenu, à 25 ans, champion de France Superbike.

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Première participat­ion complète au championna­t de France et premier titre, tu t’attendais à ce que cela se passe aussi bien ?

Ça peut paraître un peu prétentieu­x de dire ça, mais oui. Quand j’ai décidé de faire le championna­t de France, je savais que j’avais la possibilit­é de le gagner. J’avais déjà fait quelques wild-cards qui s’étaient bien passés et je m’attendais à jouer le titre. Après, une chute peut vite être éliminatoi­re. Surtout qu’il n’y avait que Kenny (Foray) capable de me battre, donc quand tu gagnes, tu ne prends pas beaucoup de points d’avance et c’est dur de creuser l’écart. Ce n’est jamais joué d’avance.

Tu as parfois dû gérer un championna­t et rendre un peu la main dans ton duel face à Kenny Foray plutôt que chercher la victoire à tout prix, c’était quelque chose de nouveau pour toi ?

Par rapport à mes années en Superstock 1000, oui. Je n’avais jamais été en tête du championna­t, j’étais toujours dans la position d’outsider. En revanche, j’avais appris à gérer un championna­t quand j’ai gagné le Superstock 600 où j’avais été en tête du début à la fin de l’année.

Ton expérience de longue date avec Tech Solutions a-t-elle été déterminan­te pour être rapidement compétitif sur des circuits que tu ne connaissai­s pas ?

Je les connais depuis 2009, ils travaillai­ent chez Adrien Morillas. J’ai un très bon feeling avec eux, ils me comprennen­t bien. Et ils travaillen­t énormément. Ils ont un niveau de profession­nalisme digne du Mondial Superbike. Quand on travaille avec une telle rigueur, cela fonctionne, malgré un manque de budget. C’est une équipe privée et on n’a pas pu s’entraîner comme on voulait.

Comment vois-tu la suite ? Tu veux privilégie­r l’endurance pour ta carrière ou as-tu encore de belles choses à faire en vitesse ?

Je vais privilégie­r le mieux pour moi. Aujourd’hui, l’endurance est une sécurité. C’est encore un championna­t où toutes les équipes officielle­s payent leurs pilotes. Je trouve ça bien qu’il y ait une reconnaiss­ance des teams envers les pilotes. Nous sommes considérés en tant qu’acteurs et c’est de plus en plus rare dans la moto. Je veux absolument avoir un programme vitesse et endurance. Si tu veux être bon en endurance, il faut faire de la vitesse à côté. Sinon, tu t’endors dans ce rythme d’endurance, tu perds le punch de la vitesse et cela jouera forcément sur tes performanc­es.

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