QUELLE MOTO POUR QUELLE PRATIQUE
Difficile, lorsqu’on débute, de choisir LA bonne discipline tout-terrain, celle qui nous ressemble vraiment et pour laquelle l’investissement consacré (personnel et financier) nous apportera épanouissement et satisfaction. Pour y voir plus clair, voici un petit tour d’horizon des différentes pratiques du tout-terrain.
1. Enduro
Les machines d’enduro sont toutes homologuées (donc aptes à circuler sur route) et nécessitent, à ce titre, un permis de conduire pour pouvoir les utiliser (dès 17 ans pour certaines 125). À noter que si dans les faits, la quasi-totalité des enduristes roulent sans le matériel « street legal » d’homologation (clignotants, rétroviseurs, supports de plaque, etc.), en cas de contrôle par la maréchaussée, l’absence de ce dernier pourra donner lieu à contravention. L’enduro est un sport nature dont la pratique est de plus en plus surveillée. Et aux sentiers muletiers autrefois empruntés par des générations d’enduristes, il est désormais préférable, pour rouler en toute sérénité, de se contenter des larges chemins ouverts à la circulation, ou d’évoluer sur des terres privées (pourvu qu’elles ne soient pas classées en zones protégées). Depuis quelques années en effet, les représentants de l’État (ONF, gendarmerie) tendent à s’acharner sur la famille enduriste en mettant en place de véritables battues. Reste alors la compétition (une licence FFM ou Ufolep et une affiliation à un moto-club seront obligatoires), avec les épreuves destinées aux randonneurs, débutants et purs amateurs (Family enduro), les Classiques où les amateurs côtoient quelques-uns des meilleurs pilotes mondiaux, et la filière des courses régionales, nationales et enfin internationales (GP).
2. Rallye-raid
Les machines de rallye-raid sont, elles, dérivées des motos d’enduro et ne sont vendues qu’à ceux désirant participer à ces épreuves spécifiques et encadrées.
3. Motocross
Le motocross est une discipline qui se pratique exclusivement sur terrain fermé et homologué. N’étant pas homologuées, et donc non assurables pour une utilisation sur route et chemins communaux, les motos de cross doivent se cantonner à une utilisation sur des terrains fermés appartenant à (ou étant exploité par) un moto-club. Deux fédérations se partagent l’ensemble des licences (de 6 à 77 ans) et des terrains : la FFM (Fédération française de moto) et l’Ufolep (association multisports), et cette affiliation garantira au pilote son assurance. Attention, le motocross est une discipline spectaculaire qui réclame un excellent bagage technique, un gros physique et une motivation importante pour pouvoir y prendre du plaisir.
4. Supermotard
La plupart du temps dérivées des modèles de cross (donc non homologués et réservés à un usage sur circuit fermé), mais aussi parfois des motos d’enduro (donc homologuées, assurables et pouvant circuler sur route ouverte), les machines de supermotard s’en différencient par l’adjonction de roues de 17 pouces équipées de pneumatiques au profil routier/sport et d’un disque de frein avant de grand diamètre (en général 320 mm).
5. Dirt-track
Dirt-track, long-track ou short-track, les appellations varient en fonction des utilisations, mais ces motos dérivées de supermotards arpentent des pistes en terre avec des tracés spécifiques ou simplement des anneaux de terre. Spectaculaires et très prisées Outre-Atlantique, elles débarquent en Europe sous l’impulsion des pilotes de vitesse qui, via cette pratique, apprennent à maîtriser l’art de la glisse.
6. Trial
Le trial est assurément la discipline la plus technique en matière de tout-terrain, et en matière de moto tout court d’ailleurs. Le but ? Franchir des obstacles en essayant de ne jamais poser le pied à terre. Si les meilleurs pilotes mondiaux sont capables de prouesses extraordinaires, avalant des rochers de plusieurs mètres de haut, protégés par de simples collants en Lycra, il est possible, pour le commun des mortels, de se faire réellement plaisir en tentant d’escalader de petits obstacles.. Et plus encore de partir dans de longues randonnées (ces motos sont homologuées et donc assurables), où leur discrétion (bruit et vitesse limités, pneus peu agressifs pour les sols) fera merveille, mais où il sera toutefois impératif de prévoir de fréquents ravitaillements en essence et ce, en raison de leur autonomie réduite. Les compétitions de trial se pratiquent sous l’égide de la FFM ou de l’Ufolep dès l’âge de 6 ans.