Peugeot lâche la moto
La firme française va vendre à l’indien Mahindra les 49 % qu’il lui restait de sa division motocycles.
C’est une page vieille de 121 ans que
Peugeot a décidé de tourner le 25 octobre dernier. À cette date, la firme sochalienne a, en effet, officialisé la vente totale de sa division motocycles (créée en 1898) au groupe industriel indien Mahindra. Cela fait déjà plusieurs années que Peugeot Motocycles n’était plus complètement français. Depuis 2015 plus précisément, année durant laquelle Mahindra avait acquis 51 % des parts de la branche deux-roues. De fait, l’implication de Peugeot dans le développement de cette branche s’était, dès lors, considérablement réduite, les investissements venant d’Inde et les choix industriels étant sans conteste dictés par Mahindra. Ce rachat complet (dont le montant n’a pas été divulgué) par les Indiens ne devrait donc pas bouleverser le devenir de la division deux-roues. Le site de production français de Mandeure, dans le Doubs (environ 300 salariés), devrait, selon nos infos, continuer à fonctionner et la stratégie de reconquête, dévoilée l’an dernier, ne devrait subir aucun infléchissement. D’ici 2021, ce sont donc bien sept nouveaux deux-roues qui devraient être lancés sous la marque Peugeot, parmi lesquels des scooters thermiques, des engins électriques et des motos de moyennes cylindrées (ici, en photo, sous forme de concepts). L’objectif de retour à l’équilibre, prévu initialement pour fin 2020, semble peut-être optimiste après 20 ans de pertes, mais les ventes envoient depuis peu des signaux encourageants depuis l’Europe
(Ă 13 % en un an), mais aussi et surtout la Chine (Ă 98 % en un an !). Bref, si Peugeot Motocycles semble avoir un avenir, c’est surtout à l’est que celui-ci risque de se jouer. Ultime concession au passé : PSA gardera un oeil sur le design des véhicules et l’image de marque.