LE VENT SE LÈVE POUR CYCLONE
La marque derrière laquelle se cache le groupe chinois Zongshen souhaite passer un nouveau palier, près de trois ans après son arrivée en France : celui de l’électrique et des moyennes cylindrées. Olivier Perraudin, qui en assure la distribution dans l’Hexagone, nous explique pourquoi Cyclone entend désormais être plus qu’une petite brise sur notre marché. Olivier, courant 2016, tu réintroduisais Zongshen en France, par la petite porte si l’on peut dire : sous un nouveau nom, c’est-à-dire sans notoriété, avec un réseau de distribution modeste et une offre limitée aux petites cylindrées. Où en est la marque, trois ans après ?
C’est encourageant : entre 2017 et 2019, les ventes ont progressé de 250 % environ. Évidemment, quand on part de zéro, atteindre de tels pourcentages n’a pas grand sens, mais les chiffres bruts nous donnent aussi satisfaction : nous aurons réalisé presque
500 immatriculations d’ici la fin d’année et l’année 2020 s’annonce bonne, puisque nous allons densifier notre réseau pour atteindre 90 points de vente, et profiter, en outre, de l’arrivée de nouvelles machines dans la gamme.
De quelles machines s’agit-il exactement ?
Nous avons d’une part deux nouvelles 125 : l’Arizona, un custom à moins de 2 500 €, et la Breakout : une moto ultra-compacte à moins de 2 200 €. Et plus haut en gamme, nous avons la RE3 400, une néo-rétro qui arrivera au 1er trimestre 2020, et, déjà disponible, la RX3S (en haut, à droite), trail routier de moyenne cylindrée, emmenée par un twin en ligne de 400 cm3 pour 37 ch, affichée à moins de 5 000 € en version standard, et à
6 089 € tout équipée, avec valises et top-case en alu. Une machine que nous sommes très heureux de mettre sur le marché.
Les moyennes cylindrées de moins de 500 cm3 se vendent pourtant assez peu en France...
C’est vrai que pour l’instant, le public français réagit assez mollement sur ce type d’offre, notamment sur le segment trail. Mais on n’attend pas de la RX3 S qu’elle soit une locomotive de ventes de toute façon : on sait qu’en 2020, ce seront encore les 125 qui tireront Cyclone. Mais ce trail 400, c’est aussi une façon de crédibiliser la marque. De révéler ce que Zongshen sait faire industriellement et de montrer dans quelle direction on veut aller.
On sait en effet que Zongshen fabrique un twin 650 pour
Norton. Ce type de cylindrée correspond plus à notre marché. Quand arriverat-il sous le blason Cyclone ?
Je ne peux pas donner de date. Ce qui est sûr, c’est que ce twin développé en collaboration avec Norton arrive en Chine l’année prochaine, puisque les motos (un trail et une GT) viennent d’être présentées là-bas. Après, même si les Chinois ne sont pas du genre à révéler leurs plans à l’avance, je serais très étonné que ça arrive chez nous avant 2021.
Sous le nom de Cineco, Zongshen débarque en France sur l’électrique. Un segment qui ne décolle pas vraiment et où on a l’impression que beaucoup d’acteurs font de la figuration. Quelles sont les ambitions de la marque exactement ?
Les ambitions de Cineco sont justement de secouer un peu le cocotier. Pour ça, il faut un engin avec un fort potentiel sympathie et un tarif qui ne soit pas dissuasif. Et c’est ce qu’on pense tenir avec notre City Sliker, une petite moto juchée sur des roues de 16 pouces, équivalent 50, mais dotée d’accélérations très franches, et affichée à 2 799 € hors aides gouvernementales. C’est le prix d’un vélo à assistance électrique. On y croit.