En Australie, Viñales se prend les pieds dans le tapis

Attaquant hors pair, Marc Marquez est aussi devenu, au fil des ans, un fin stratège. Que ce soit face à la Ducati de Dovizioso, à la Suzuki de Rins ou aux Yamaha de Viñales et Quartararo, Marquez sait, en fonction des circuits et des circonstances, exploiter au mieux les qualités de sa Honda tout en composant avec ses points faibles. En Australie, face à Viñales avec qui il s’était échappé, il a adopté la stratégie qu’il avait choisie en Thaïlande pour battre Quartararo. « Je n’étais pas le plus rapide, j’ai donc observé mon adversaire et attendu le dernier moment pour l’attaquer. D’autant qu’en ayant choisi un pneu tendre à l’arrière pour pouvoir rester à son contact, il fallait que je préserve ma gomme pour les derniers kilomètres.

Au Japon, en revanche, je me sentais plus fort. C’est pour cela que j’ai poussé d’entrée pour me mettre à l’abri. Chaque bagarre est différente.

Il y a des courses où il faut aussi savoir prendre des risques dans les premiers tours pour casser le groupe de derrière et se faciliter la tâche dans les derniers kilomètres. Il y en a d’autres où il faut savoir se montrer patient. » En essayant de répliquer à trois virages de l’arrivée, Viñales est tombé (photo), offrant la deuxième place à Cal Crutchlow et la troisième marche du podium à Jack Miller. « Il fallait que je tente le tout pour le tout, raconte le pilote Yamaha. J’ai voulu tendre ma trajectoire pour le redoubler à l’intérieur mais j’ai bloqué ma roue arrière en rétrogradant. »