Guintoli, essayeur de valeur
Engagé au Grand Prix du Japon comme il l’avait été en Catalogne, à Brno et à Silverstone, Sylvain Guintoli n’a pas fait de miracle. Vingtième sous le drapeau à damier de Motegi, le pilote de tests Suzuki a davantage fait parler aux essais, quand la direction de course a annulé ses chronos des deux premières séances d’essais libres pour moteur non conforme. « J’utilisais des spécifications différentes de celles de Rins et Mir, explique le Français. Or, le règlement a semble-t-il changé. Et personne chez Suzuki n’était au courant. Compte tenu des restrictions actuelles, c’est dommage qu’avec une wild card, on ne puisse pas faire un test grandeur nature avec des évolutions moteur. » Chez Suzuki, on ne tarit pas d’éloges au sujet de Guintoli. « Son travail est capital, note Davide Brivio. Sylvain a un super ressenti technique, et ses commentaires sont précieux.
C’est un excellent pilote de tests. » Cette année, le Français aura bouclé près de 15 000 km en essais. « On travaille dans la limite des 120 trains de pneus que l’on peut utiliser », explique-t-il. Avec une vitesse de pointe désormais supérieure à la Yamaha, la GSX-RR continue à progresser. Et pour l’an prochain, son nouveau moteur devrait aider Rins à jouer plus souvent la victoire. « On travaille pour améliorer les performances de notre 4-cylindres en ligne mais il faut faire attention à ne pas déséquilibrer la moto et perdre ainsi nos points forts au niveau de la partie-cycle », conclut Guintoli.