Moto Revue

Retour sur 8 machines cultes

En 1968, Yamaha livre une machine excitante à plus d’un titre pour les amateurs d’un genre nouveau : celui des « trail-bikes ». L’évasion était bien au rendez-vous.

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Si Yamaha a su rapidement faire sa place sur l’échiquier mondial de la moto, grâce notamment à des titres en vitesse et des machines 2-temps redoutable­s, l’usine compte bien également séduire sur le créneau de l’off-road. Nouvelle tendance à la mode, les « trail-bikes » – comme ils sont appelés à l’époque – commencent à voir le jour. Yamaha ne veut pas rater ce train-là, et s’appuyant sur la 250 DT1, dérivée elle-même de la machine de cross championne du Japon, elle propose donc l’AT1. Copie presque conforme de sa remarquée grande soeur, la petite 125 deux-temps présente de nombreux avantages pour l’époque. Cette machine « élégante faite pour être salie et malmenée » comme le titrait notre confrère de Moto Revue en 1968, a été commercial­isée chez nous par les établissem­ents Sonauto (importateu­rs de l’époque) sous l’impulsion de Jean-Claude Olivier, son directeur. L’homme, féru de sport, croit fort au produit. Extrêmemen­t bien finie pour l’époque et la cylindrée, l’AT1 dégageait un charme évident, surtout quand on se replonge dans les articles qui lui sont consacrés. Avec son pot haut, son réservoir teinté de doré, ses jantes à rayons, elle s’apparente à un scrambler actuel. De plus, l’AT1 dispose également de bon nombre d’équipement­s dignes d’une routière de l’époque. Poignées nervurées, leviers réglables, reposepied­s passager, selle large et confortabl­e, voyant de contact, antivol de direction au contact (avec la même clé), trousse à outils garnie d’une dizaine de pièces, etc. Des évidences en 2014, mais en 1968, toutes les motos ne disposant pas alors d’une telle dotation. L’histoire reteindra surtout que l’AT1 bénéficia d’une formidable publicité orchestrée de main de maître par JCO en 1971. Celui-ci, par l’intermédia­ire de « Jicky » Dussart, photograph­e de renom, réussit en effet à faire de Brigitte Bardot l’ambassadri­ce de cette machine, en lui faisant livrer une AT1 dans sa villa de Saint-Tropez. BB est séduite par la moto et par le geste, initiative du jeune et talentueux chef : des ventes de Sonauto. Les photos feront le tour du monde. Le coup de projecteur est immédiat pour la Yamaha AT1 qui entre ainsi dans la légende.

Fiche technique

Moteur : monocylind­re, 2-temps, refroidi par air. Distributi­on : par clapets. Cyl. (Al x C) : 123 cm3 (56 x 50 mm). Puissance : 11,5 ch à 7 500 tr/min. Couple : 1,17 mkg à 6 000 tr/min. R. vol/alim : 7,1 à 1/ carburateu­r. Boîte : 5 rapports. Transmissi­on (rapport) : par chaîne (15 x 45). Partie-cycle : cadre double berceau en acier. Susp. AV/AR : fourche télescopiq­ue, non réglable/oscillante à 2 amortisseu­rs, simple réglage. Freins AV/AR : 1 tambour simple came/1 tambour simple came. Pneus AV-AR : 2,75 x 21 - 3,25 x 18. Réservoir (réserve) : 7,2 litres (NC). Garde au sol : 225 mm. Longueur : 1 960 mm. Empt. : 1 285 mm. Chasse/angle : 120 mm/49°. HS : 785 mm. Poids : 94 kg à sec.

 ??  ?? 1 L’AT1 s’appuie clairement sur l’héritage des scramblers. 2 Version « coursifiée » prête à l’emploi. 3 Brigitte Bardot devient l’ambassadri­ce de l’AT1 pour le plus grand bonheur de Jean-Claude Olivier, responsabl­e chez Sonauto, importateu­r Yamaha. 4 Le monocylind­re est vaillant à défaut d’être puissant. 1
1 L’AT1 s’appuie clairement sur l’héritage des scramblers. 2 Version « coursifiée » prête à l’emploi. 3 Brigitte Bardot devient l’ambassadri­ce de l’AT1 pour le plus grand bonheur de Jean-Claude Olivier, responsabl­e chez Sonauto, importateu­r Yamaha. 4 Le monocylind­re est vaillant à défaut d’être puissant. 1
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