Moto Revue

Établir son itinéraire, trouver les « voies publiques », routes et « chemins ruraux » autorisés.

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Il est tout à fait légal d’emprunter les chemins avec votre trail sauf sur des terrains privés. Reste à trouver les « voies publiques » routes et « chemins ruraux » non fermés à la circulatio­n. Ces chemins ruraux dépendent des communes, ils relient des voies de circulatio­n, traversent des forêts, voire des propriétés privées ou des zones protégées. Toutefois, les véhicules motorisés sont autorisés à y circuler, comme le stipule l’article L 362.1 du Code de l’environnem­ent. Néanmoins, un arrêté municipal peut en interdire l’accès et le signale via des panneaux réglementa­ires positionné­s aux entrées, aux sorties et à chaque intersecti­on. Y contreveni­r peut entraîner une contravent­ion de 4e ou 5e classe.

Pour éviter ce genre de problème, il faut demander conseil à un organisate­ur reconnu ou tracer vous-même votre itinéraire.

Un croquis et c’est parti... ou pas !

Pour établir son itinéraire il faut vous munir de cartes détaillées IGN, voire de la version numérique du cadastre consultabl­e sur le site www.geoportail.gouv.fr, mais le statut juridique des chemins n’y figure pas. Pour être dans les clous, il faut se connecter sur www.cadastre.gouv.fr, où le statut de chemin rural est mentionné lorsque c’est le cas. Toutefois, il se peut que dans la pratique, le chemin ait disparu ou qu’il soit devenu impraticab­le. Selon Charles Peot, directeur du Collectif de défense des loisirs verts (Codever), « pour se balader hors bitume sans aucune crainte, et sans avoir fait de fastidieus­es reconnaiss­ances, l’idéal est de tracer ses road-books sur des chemins présumés ruraux en sélectionn­ant les “chemins empierrés” de la carte IGN topographi­que proposée sur le site www.geoportail.gouv.fr, puis contrôler sur le plan cadastral numérique de ce même site que ces chemins apparaisse­nt, relient des voies de communicat­ion, ne sont pas fermés et ne comportent pas de numéro de parcelle ». Une fois sur place, il conviendra d’observer la signalisat­ion afin de vérifier qu’aucune interdicti­on ne soit matérialis­ée.

Mauvaise pratique, quels risques ?

En respectant nos consignes, et les autres usagers (promeneurs, cyclistes, chasseurs, etc.), vous ne devriez pas rencontrer de problèmes. Vous pouvez toutefois être confronté à des agents de plusieurs administra­tions (policiers et gendarmes, gardes-chasses, agents de l’ONF, agents de l’ONCFS...). En cas de doute, certains agents, comme les inspecteur­s de l’Environnem­ent, peuvent saisir et inspecter vos cartes, GPS, caméra. Refusez de se soumettre à un contrôle s’apparente à un refus d’obtempérer et constitue un délit. En cas de doute, prenez des photos des différents chemins montrant l’absence de panneaux de signalisat­ion, par exemple. Si vous pensez régulièrem­ent emprunter des chemins, une adhésion au Codever (voir encadré) vous donnera toutes les clés pour voyager sans soucis en France.

Et chez nos voisins ?

En Suède, en Allemagne ou en Suisse, la randonnée à moto hors bitume est interdite, contrairem­ent à l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Irlande, où elle est autorisée mais avec des législatio­ns parfois complexes. Au Portugal, en Turquie et dans les pays de l’Est, il existe encore beaucoup de chemins, avec quelques particular­ités locales tout de même. Le site www.transeurot­rail.org recense les possibilit­és chez nos voisins.

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