BMW R80 GS
Grâce à la R80 GS, BMW a réussi à relancer ses ventes de motos. Il faut dire que ce trail est aussi à l’aise sur la route qu’en tout-terrain. Une véritable révolution.
Alors que les ventes de ses motos sont en chute libre à la fin de l’année 1978 à cause d’une gamme vieillissante, BMW change de directoire et repense entièrement ses modèles. Cette nouvelle approche conduit la firme munichoise à mettre au point la R80 GS. « GS », ce sont les initiales de « Gelände Sport », c’est-à-dire « sport tout-terrain ». Lorsqu’elle débarque en 1980, la R80 GS profite de la voie ouverte par les japonaises Yamaha XT et Honda XLS ; des machines capables de briller sur le bitume autant que sur la terre. Mais la BMW pousse le concept encore plus loin puisqu’avec sa 800 cm3, les qualités routières sont bien évidemment étendues. Les Allemands surfent à ce moment-là sur la vague du Paris-Dakar et l’image baroudeuse que l’épreuve véhicule. L’audace de BMW aura aussi été de sortir la GS avec une selle orange et un coloris blanc qui tranchent avec le reste de la production de l’époque. Côté mécanique, la R80 GS emprunte le cadre à la 1000 de la marque mais en utilisant une suspension Monolever. BMW a conservé le flat-twin refroidi par air et en lui faisant subir un gros allégement, permet à ce dernier d’offrir des montées en régime bien plus franches. Avec un couple de renversement moins présent que sur les autres machines de la gamme, BMW a doté sa machine d’une excellente agilité. La boîte de vitesses a également été revue afin de se rapprocher des standards japonais. Au niveau des qualités dynamiques, seule la fourche manquait de rigidité. Les aptitudes au tout-terrain étaient seulement limitées par les cylindres gênant les pieds et un poids élevé. Le journaliste de Moto Revue invité à la présentation officielle de la machine n’hésitait pas à trouver l’idée intéressante. On en veut pour preuve son engagement au guidon d’une R80 GS d’origine au Rallye de Tunisie. Quant aux machines ultra-préparées, elles ont ensuite permis à Hubert Auriol et Gaston Rahier de s’imposer sur les Paris-Dakar. La légende était née...
Fiche technique
Moteur : bicylindre à plat, 4-temps, refroidi par air. Distribution : simple ACT, 4 soupapes. Cyl. (Al x C) : 797 cm3 (84,8 x 70,6 mm). Puissance : 50 ch à 6 500 tr/min. Couple : 5,8 mkg à 5 000 tr/min. R. vol/alim : 8,2 à 1/ 2 carburateurs. Boîte : 5 rapports. Transmission : par cardan. Partie-cycle : Cadre double berceau tubulaire. Susp. AV/AR : fourche télescopique, déb. 200 mm/ mono-amortisseur, déb. 170 mm, simple réglage. Freins AV/AR : 1 disque ø 264 mm, étrier 2 pistons/1 tambour. Pneus AV-AR : 21 pouces - 18 pouces. Réservoir (réserve) : 19,5 litres (2 litres). Garde au sol : 218 mm. Longueur : 2 230 mm. Empt. : 1 465 mm. Chasse/angle : 117 mm/ 28,85°. HS : 860 mm. Poids à sec : 167 kg.