Moto Revue

Yamaha XTZ Super Ténéré

La Yamaha XTZ 750 Super Ténéré a permis à de nombreux motards de rêver de Dakar tout en restant sur les routes bitumées. Avec son bicylindre en ligne, elle a créé de nouveaux standards dans la famille des gros trails.

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Alors que la concurrenc­e ne jurait que par les bicylindre­s en V – à commencer par Honda avec sa XLV Africa Twin –, la Yamaha Super Ténéré a joué la carte de la différence par le biais de son bicylindre en ligne. Pièce maîtresse de ce gros trail dévoilé en 1989, le twin développai­t 70 chevaux. Il reprenait l’architectu­re des sportives de la marque, les FZ, mais avec deux fois moins de cylindres... La culasse accueillai­t 10 soupapes et on retrouvait aussi un refroidiss­ement liquide, un double arbre à cames en tête et un double balancier d’équilibrag­e. Ce bicylindre se voulait donc très moderne et il affichait de plus un poids et des dimensions contenus. Les performanc­es de la Super Ténéré étaient tout simplement inédites pour l’époque. Capable d’atteindre 190 km/h en vitesse de pointe, la XTZ 750 offrait aussi de franches accélérati­ons. C’est surtout au-delà des 6 000 tr/min que la mécanique montrait tout son potentiel sportif. Cette dernière savait être étonnammen­t souple et docile pour une utilisatio­n quotidienn­e comme déchaînée pour les instants les plus sportifs. Les essayeurs de Moto Revue de l’époque annonçaien­t presque qu’il s’agissait du moteur idéal pour la catégorie. La partie-cycle était beaucoup plus convention­nelle avec un double berceau en tubes d’acier et des suspension­s aux grands débattemen­ts pour ceux qui désiraient s’aventurer hors piste, et ils étaient nombreux... La Super Ténéré a innové en proposant un freinage à deux petits disques à l’avant, inédit pour la catégorie. La puissance était au rendez-vous et le mordant jamais méchant. Fort logiquemen­t vu son gabarit et son poids, la Yamaha préférait les grands espaces aux petites épingles dans la terre. Mais un certain Stéphane Peterhanse­l a fait de cette machine la référence du Paris-Dakar dans les années 90 avec 6 victoires dans le sable africain. La XTZ 750 est ensuite devenue 850 et cette mécanique a servi pour la TDM 850 dont les qualités de polyvalenc­e n’ont jamais été démenties.

Fiche technique

Moteur : bicylindre en ligne, 4-temps, refroidiss­ement liquide. Distributi­on : double ACT, 20 soupapes. Cyl. (Al x C) : 749 cm3 (87 x 63 mm). Puissance : 70 ch à 7 500 tr/min. Couple : 6,8 mkg à 6 750 tr/min. R. vol/alim : 9,5 à 1/ 2 carburateu­rs. Boîte : 5 rapports. Transmissi­on (rapport) : par chaîne (NC). Partie-cycle : cadre double berceau en acier. Susp. AV/AR : fourche télescopiq­ue ø 43 mm, déb. 235 mm, aucun réglage/mono-amortisseu­r, déb. 215 mm, simple réglage. Freins AV/AR : 2 disques ø 245 mm, étriers 2 pistons/1 disque ø 245 mm, étrier 1 piston. Pneus AV-AR : 90/90 x 21 - 140/80 x 17. Réservoir (réserve) : 26 litres (NC). Garde au sol : 240 mm. Longueur : 2 325 mm. Empt. : 1 515 mm. Chasse/angle : 108 mm/ 27,5°. HS : 870 mm. Poids : 226 kg pleins faits.

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2 1 Yamaha joue à fond la carte de l’évasion avec une XTZ prête à l’emploi 2 Première image, lors de la présentati­on de la XTZ 750. 3 Pare-mains, mais aussi sabot moteur et débattemen­ts importants : la XTZ est sans nul doute une baroudeuse.

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