EURO4 ET COVID-19 Le casse-tête
L’épidémie de coronavirus et ses conséquences sur l’économie de la filière deux-roues vont-elles conduire à accorder un sursis aux motos neuves homologuées Euro 4 ? La question n’est pas incongrue et vient d’ailleurs d’être posée par l’ACEM (Association des constructeurs européens de motocycles) à la Commission européenne. La situation est la suivante : Euro 5 est entrée en vigueur depuis janvier dernier et tous les nouveaux modèles 2020 sont, de fait, homologués selon cette norme. Mais afin d’assurer une transition en douceur, tous les constructeurs bénéficient d’un délai d’un an afin de pouvoir écouler le reste de leur gamme, homologuée, elle, Euro 4. Ce principe est appliqué à chaque changement de norme et fonctionne plutôt bien. Sauf que cette année, du fait de la fermeture prolongée des concessions, il est fort probable que la majorité de ces stocks
Euro 4 seront toujours invendus au 31 décembre prochain. C’est pour cette raison que l’ACEM a demandé à la Commission européenne d’accorder un sursis d’un an (c’està-dire jusqu’au 31 décembre 2021) à ce parc de motos neuves. À l’heure où nous écrivons, la Commission n’a pas encore donné sa réponse. D’après nos infos, on peut s’attendre à ce que celle-ci soit positive. Dans l’autre hypothèse, il resterait aux constructeurs un tour de passe-passe pour écouler leurs stocks d’Euro 4 neuves : immatriculer toutes ces motos avant le 31 décembre 2020 pour ensuite les vendre comme des véhicules d’occasion 0 km, et donc concurrencer d’office les nouveautés 2021. Une situation que personne, dans le business, ne semble souhaiter.