Moto Revue

Le roadster sportif (bientôt) chez Harley-Davidson

-

Buell étant, en tant que constructe­ur, définitive­ment enterré, c’est sous le blason HarleyDavi­dson que Milwaukee reviendra, d’ici une grosse année, au roadster sportif. Prénommé « Bronx », l’engin sera disponible en deux niveaux de cylindrée (975 et 1 250 cm3).

Culture maison oblige, il s’agira d’un twin en V, mais ce dernier sera ouvert à 60° et pourvu d’un refroidiss­ement liquide. Le cousinage avec le Sportster, c’est du passé.

galopent façon mustang. Analogie facile avec la plus célèbre des muscle cars ? Certes. Mais justifiée. Du moins côté moulin. Parce qu’en dynamique, la comparaiso­n ne tient pas : la M2, c’est mieux, beaucoup mieux. La M2, au bout de la ligne droite, ça tourne. Ça tourne même trop vivement quand on n’est pas rompu au pilotage de l’engin : effet logique d’un angle de colonne pas très ouvert, d’une chasse courte et de la forte inertie de son gros bi. Entendez par là qu’en virage, le comporteme­nt de l’américaine est très sensible à la poignée de gaz : arrivez dans la courbe gaz coupés et la voici qui plonge à la corde avec une vivacité insoupçonn­ée. « La Buell demande des burnes mais aussi du ciboulot » : voilà comment certains essayeurs de l’époque résumaient la chose, soulignant par là qu’avec l’américaine, il y a un mode d’emploi à respecter.

Façon mustang

Après quelques kilomètres à son guidon, difficile de ne pas leur donner raison. À la décharge de la M2, ce mode d’emploi n’est, cela dit, pas trop compliqué à assimiler : il consiste à garder suffisamme­nt de gaz sur l’angle et à ne pas rentrer dans les virages avec un rapport de trop, sous peine de sentir le twin pilonner la partie-cycle et de voir la précision de cette dernière se dégrader. On l’augurait mordante, cette puce made in USA est surtout exigeante. Mais sacrément gratifiant­e lorsqu’on accepte de se plier à sa volonté et de faire l’impasse sur quelques défauts mineurs (rayon de braquage maousse, amortissem­ent tape-cul, aspects pratiques négligés). Moins chère qu’une S1, plus démonstrat­ive qu’une Monster 900, plus exotique qu’une Speed

Triple et bien sûr qu’un quelconque roadster nippon, la M2 s’est taillée jusqu’en 2002 un succès suffisant (11 894 machines produites) pour que l’on trouve encore sans grande difficulté de beaux exemplaire­s sur le marché de l’occasion. Alors que la dépollutio­n pousse à la retraite les blocs refroidis par air et qu’Erik Buell lui-même s’en est définitive­ment détourné (voir pages suivantes), ce Cyclone-là souffle plus que jamais à rebours de l’époque. Amateurs de vents contraires, c’est donc le moment de vous laisser tenter...

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France