Moto Revue

Aurélien Szulek et Vincent Debitte

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Comment vous êtesvous embarqués dans cette aventure ?

J’ai acheté ma première GS, une 800, en 2015, à l’âge de 30 ans. Au début, j’étais un peu frustré d’avoir ce type de machine et de ne pas savoir m’en servir.

J’ai participé au Mototour à son guidon, puis je me suis inscrit sur une randonnée Cocoricora­ndo où j’ai rencontré des gens qui avaient fait le GS Trophy France. Du coup, j’ai tenté les qualificat­ions pour la Mongolie en 2019. Sans expérience, je me qualifie en finale et je finis sixième. Ça m’a encouragé, je me suis bien entraîné en faisant des stages chez David Frétigné ou Jean-Pierre Goy... et j’ai bien lu le règlement pour être sûr de ne pas être exclu

Et avec la casse du moteur de ma 800, je me suis rabattu sur une 650 monocylind­re X-Challenge. Je suis arrivé avec une moto prête, et la volonté de rouler seul pour ne pas perdre d’influx et de temps.

J’ai fait 9 ans de motocross, de 2003 à 2012.

J’ai totalement arrêté la moto en

2012 suite à une grosse chute. Je compte aussi deux participat­ions à l’Enduropale du Touquet. En 2019, un ami qui avait une GS a ravivé le virus de la moto

lui qui avait déjà participé aux sélections GS Trophy. Au mois de mars, j’ai acheté une BMW

R 1250 GS Exclusive, j’ai fait quelques stages avec Nicolas Lantenois (formateur BMW) et je me suis présenté aux sélections bien préparé. Question aventure, ayant un travail qui me prend pas mal de temps, je n’ai pas encore pu beaucoup voyager.

C’est quoi la recette pour gagner les sélections ?

Au-delà du fait d’être bon, il ne faut pas avoir d’emmerdes et bien choisir les épreuves qui rapportent des points. Sur 110 personnes, il y en a 30 qui jouent la gagne pour 3 places. Et encore, ça dépend dans quelle catégorie tu es engagé

J’ai bien géré les différente­s épreuves et j’arrive en finale tranquille­ment, mais j’étais cuit. Pour autant, je n’avais pas la pression. Pour la finale, j’ai réussi à ne pas tomber et du coup, je termine 1er. Même si certains critères de sélection et de notation restent parfois flous, quelqu’un qui roule correcteme­nt peut s’en sortir sans soucis.

N’hésitez pas une seconde à tenter l’aventure, elle est accessible à tous ! Il suffit d’y croire. Allez faire un stage à l’Enduropark quelques jours, travaillez la technique chez vous et surtout, prenez un maximum de plaisir sur la moto, c’est la clef du succès.

Que se passe-t-il ensuite ?

À partir de là, tout est géré par BMW, avec un contrat béton

de parler avec des Japonais, des Suédois ou des Colombiens.

Il y a beaucoup de roulage, de 300 à 400 km de pistes roulantes avec 2 épreuves qui peuvent être des franchisse­ments, des chronos, mais aussi des quiz autour de la GS, ou des sprints avec des bidons de 20 litres convoyés à la moto.

Qu’est-ce qui vous a paru le plus difficile ?

Le fait d’arrêter ce voyage. Même en me réveillant à 5 heures tous les jours, c’est le paradis. Le soir, tu as les photos de la journée, un hélicoptèr­e te suit pour filmer. Je savais que ça allait être top, mais pas à ce point-là...

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