Triumph Street Triple 765 RS
Ă 220 km/h • 136 ch – 14,5 mkg • 249 kg (268 kg) pleins faits • À partir de 17 600 € (18 800 €)
La R 1250 GS et après, derrière, loin derrière, les autres... Pas loin de 6 000 unités de BMW R 1250 GS vendues en 2019, c’est assez énorme ! Un élan qui a pu compter sur le passage à 1250 (2018) et à la distribution variable (ShiftCam), corrobore l’idée que tout renouvellement ou toute remise à jour signent systématiquement un regain de forme de la courbe de ventes d’un modèle. Cela dit, même sans ça, la GS finit toujours par décrocher le pompon. Et ce succès récurrent (qui ne date donc pas d’hier), elle le doit à sa force de frappe riche d’une lignée crédible et devenue mythique, sans oublier le maillage serré d’un vrai réseau. Des codes/valeurs qui comptent triple dans un bilan industriel et sur lesquelles vient se répandre la touche finale, celle qui vient sceller la réussite, j’ai nommé la sacro-sainte substance captivante délivrée par le flat-twin maison ! OK, on en fait un peu trop, c’est vrai... N’empêche, c’est assez magique, ce qui se trame d’année en année avec cette moto, certes très, très bonne mais pas non plus à ce point supérieure aux autres, soyons honnêtes. Ce serait d’ailleurs manquer de respect aux ingénieurs moto du reste du monde
que de clamer cela haut et fort. Parce que très honnêtement, des gros trails habiles et rigoureusement conçus, ben il y en a plein ! Oui, mais la R 1250 GS jouit d’une aura de malade et d’un service marketing ad hoc. Mieux : cela se propage sur le marché de seconde main, où les concessionnaires poursuivent leur mission en valorisant sans cesse le produit. Le Telelever comme arme secrète ? Naaaan... Une télescopique fait tout aussi bien, voire bien mieux, surtout en tout-terrain. Le Paralever, alors ? Ah ça oui, la transmission secondaire par arbre et cardan promettant un entretien limité, ça, ça a du sens. Sauf, encore une fois, en off-road quand la moto se pose sur cardan en voulant s’extirper d’un sol meuble. Clairement, techniquement, ce qui fait la force de la GS, c’est son flat-twin qui, s’il a perdu de son caractère lors du passage à la génération « liquide » (2013), offre une élasticité quasi inégalée. Capable d’enrouler en sixième presque sur le régime de ralenti et de reprendre ensuite avec douceur et volonté jusqu’à filer là-haut dans les tours, ce flat est incontestablement une sacrée pièce d’ingénierie. La GS y ajoute un cran presque ultime de confort et de stabilité, non sans gâter goulûment les plus accros à la technologie. Et après avoir coché toutes les cases « options », vous voilà en présence de l’une des machines les plus désirées du marché des grosses cylindrées.