DÉCONFINEMENT Le coup de starter des marques

Une grande braderie : c’est ce qui s’annonce dans l’auto où les constructeurs vont bénéficier à cette fin d’un généreux soutien de l’État. Dans la moto, les marques ne profitent pas des mêmes largesses, mais dans une moindre mesure, elles s’efforcent, chacune à leur manière, de faire repartir le business, et pas seulement en rabotant les tarifs. Tour d’horizon non exhaustif.

Honda : assurance prolongée, mensualités différées

Welcome back : un nom qui en dit long pour le programme de relance du numéro un mondial. En tête de proue, un sursis de trois mois pour les mensualités de crédits contractés jusqu’au 30 juin et surtout, une garantie sur tous les modèles neufs qui passe à 5 ans. Seule exigence en retour : que l’entretien soit effectué, durant cette période, au sein du réseau Honda.

Yamaha : loué soit le déconfinement

Roulez maintenant, commencez à payer plus tard (en l’occurrence, trois mois après l’acquisition de la machine) : côté crédit et mensualités décalées, les trois diapasons suivent une trajectoire proche de celle de

Honda. Mais c’est sur la location qu’ils tentent de faire l’extérieur et notamment la location de courte durée, avec des tarifs journaliers s’échelonnent de 39 € pour un scooter 50 cm3, à 139 € pour une moto de grosse cylindrée (dégressif sur plusieurs jours).

Une limite toutefois : seules 22 concessions assurent ce service dans l’Hexagone.

Kawasaki : coup de pouce aux jeunes permis

Pas d’offres tarifaires hors normes pour la marque verte, mais un geste accordé aux nouveaux arrivants dans le monde de la moto : le remboursement de 250 € du permis moto si ce dernier a été passé « entre le 15 mars et le 31 juillet 2020 » (autant dire entre mi-mai et fin juillet puisque, pendant le confinement, les examens étaient suspendus), le kit de bridage A2 à 1 euro et enfin, pour tous cette fois-ci, l’extension de garantie et d’assistance à quatre ans, pour un euro de plus, histoire de faire comme Honda ou presque.

Suzuki : aide aux jeunes permis et aux millésimes passés

Du côté de chez Suz’ aussi, on fait une fleur aux motards « A2 » qui, jusqu’au 31 juillet, peuvent se faire rembourser jusqu’à 400 euros de leur permis, s’ils l’ont obtenu il y a moins de 6 mois. Vous avez eu le vôtre il y a 30 ans ? Suzuki pense également à vous, en concédant des remises ou aides à la reprise sur certains de ses modèles. Et pas que sur des millésimes passés. Les Katana 2020 sont, par exemple, elles aussi concernées. Il faut dire que pour l’instant, il ne s’en est pas beaucoup écoulé...

BMW : fête de packs

Le constructeur bavarois ne brade pas ses machines (pas le genre de la maison), mais sur son milieu de gamme (à twin parallèle), fait un geste en offrant les options dans certains cas, jusqu’à 2 050 € sur ses fameux packs. Le haut de gamme a droit, lui, à d’autres attentions : jusqu’au 30 juin, 5 ans de garantie et d’entretien sur les R 1250 RT, K 1600 GT, K 1600 GTL, K 1600 B et K 1600 Pan

America, ou encore 2000 euros d’avantages clients sur la S 1000 XR et la S 1000 R.

Aprilia/Moto Guzzi : des remises et avantages clients

Sans avoir la puissance de feu de leurs homologues japonais, les deux constructeurs moto du groupe Piaggio concèdent des offres intéressantes et pas que sur des millésimes 2018 ou 2019. À titre d’exemple, une RSV4 ou une Tuono V4 2020 peuvent s’alléger de 1500 € (sous forme de remise, reprise ou accessoires) et une Guzzi V9 peut bénéficier de 1000 euros d’avantages clients. Intéressant aussi, l’extension de garantie à 4 ans dont profite le trail

V85 TT. Pour ceux qui nourrissent un doute à l’égard de la fiabilité Guzzi...

Triumph : accessoirement...

Pas de baisses tarifaires de circonstance pour la marque anglaise, mais des offres directes ou indirectes d’accessoires : un Shifter offert pour une Street Triple R 2019 achetée ou encore 500 € de bons d’achat sur une Bonneville T120, une Street Scrambler ou une Street Twin. Mais attention, ces offres ne sont valables que jusqu’au 30 juin.

Ducati et KTM : des offres éclair

Et des éclairs déjà passés puisque ces deux marques consentaient leurs gestes commerciaux jusqu’au 30 mai. Sont-elles prêtes à prolonger leurs offres dans le temps et sur quels modèles ? Les éléments de réponse sont à chercher au cas par cas en concessions.

Harley-Davidson : permis de craquer

Plutôt que de raboter ouvertement les tarifs, la marque US « offre » le permis aux récents titulaires du papier rose et cela, selon une fourchette plutôt large, puisqu’il faut avoir passé l’examen entre le 1er janvier 2019 et le 30 septembre 2020. Jusqu’à 1 200 euros peuvent être ainsi remboursés sur l’achat d’une machine des gammes Street, Sportster ou Softail (107 ci).