Ducati Streetfighter V4 S /
Ă 280 km/h • 206 ch – 12,5 mkg • 206 kg tous pleins faits*
s’élançait vers un horizon dégagé, pile l’endroit pour juger de son véritable potentiel. Bon, au départ, j’avais peut-être choisi trop large : 150 kilomètres d’autoroute furent l’occasion de constater à quel point la protection fait défaut. La tête plantée au-dessus du tableau de bord fait office de premier rempart. De quoi se façonner à coups de turbulences, à l’image de la bestiole rouge qui le malmène, un cou de taureau. Généralement, même sur un roadster, on parvient à trouver un soupçon de protection derrière un tableau de bord, un bloc optique, mais sur cette Streetfighter : rien ! Allez, basta l’autoroute et benvenuto aux routes qui tournent ! Le terrain de chasse de cette nouveauté en somme, surtout si elles sont bien revêtues. Et quand ce n’est pas le cas, les suspensions électroniques Öhlins de ce modèle S montrent leurs qualités d’amortissement, en s’adaptant en temps réel (ou presque) à la situation, en ajustant la progressivité comme la réactivité de la fourche et de l’amortisseur en fonction de la vitesse et des chocs rencontrés. Des réglages qui s’ajustent en permanence, et une base de travail que l’on peut modifier en optant pour son mode de conduite (route, sport ou circuit) qui définit des réglages standard.
Par rapport à ses aînées, ce modèle S et ses suspensions pilotées offrent un meilleur confort, renforcé par une selle épaisse.
Accrochez-vous aux cornes
Bon, pas de quoi en faire une GT pour autant, mais cette prévenance mérite d’être soulignée. Comme celle offerte par ses assistances électroniques qui brident son exubérance. Si généralement l’électronique m’ennuie, je me dis qu’avec une moto de plus de 200 ch pour moins de 180 kg, elle prend ici plus de sens. Et puis, comme chez Ducati on est joueur, si vous vous sentez en capacité de dompter la bête, il est possible de se balader (une balade parfois fastidieuse, surtout quand on découvre le maniement du tableau de bord LCD) dans les menus pour déconnecter les garde-fous électroniques. Viré le contrôle de traction ou le contrôle de wheeling, etc., vous voilà face à un taureau à l’état sauvage... Y a plus qu’à vous accrocher aux cornes, pardon, au guidon de l’engin pour commencer le rodéo. Bon, les suspensions font en sorte que ça ne secoue pas vraiment à l’extérieur, en revanche, à l’intérieur... Il faut que vous ayez l’âme solide, le coeur bien accroché, mais aussi une bonne dose de raison pour ne pas vous emballer. Parce qu’en plus d’une partie-cycle, il y a un sacré moteur... Si en dessous de 2 000 tr/min, le bloc italien claque (il n’a pas la souplesse d’un 4-cylindres), une fois atteint 3 000, ou mieux, dépassé 4 000 tr/min, le V4 ne s’arrête plus. Des montées en régime fulgurantes et une puissance qui vous déborde de toute part.
Les options
Ensemble complet échappement titane : 4 872 €
Kit embrayage à sec : 3 182,40 € Kit de déflecteurs en carbone : 1 200 €
Selle racing en tissu technique : 198 €
Selle confort pilote : 198 €
Selle confort passager : 111,82 €
Les assistances disponibles
ABS en virage Contrôle de freinage Contrôle de traction Contrôle de wheeling Contrôle de glisse Assistance au départ Quickshifter up/down
Les différences entre la Streetfighter standard et la version S
Le prix : 19 990 € pour la standard (22 990 € modèle S)
Fourche Showa ø 43 mm
(fourche Öhlins NIX30 électronique) Mono-amortisseur Sachs
(TTX36 Öhlins électronique) Amortisseur de direction Sachs (Öhlins électronique)
Jantes en aluminium
(Marchesini en aluminium forgé) 180 kg à sec (178 kg)
201 kg tous pleins faits
(206 kg tous pleins faits)