Yamaha YZF R1 M SERVICE RACING
Ă 300 km/h • 200 ch* – 11,6 mkg* • 204 kg tous pleins faits* / 25 999 €
OK, c’est la moins puissante du groupe et pourtant, sur ce circuit rapide, elle accroche notre podium ! Qu’en déduire ? Sans doute qu’elle sait passer très vite en virage. Déjà, elle y entre fort puisque douée d’un très bon freinage (pas aussi exceptionnel que celui de la S 1000 RR mais quand même) et d’un train avant super directeur. Cette moto est très petite (pas autant que la CBR mais presque) et surtout très courte avec seulement 1 405 mm d’empattement. Renvoyant un très bon feeling de l’avant, on n’hésite pas à la forcer en entrée et donc à la contraindre fort sur l’avant. En découle une belle plongée de la fourche qui réduit donc notablement la chasse au sol, laquelle, associée à l’empattement minimaliste, aide la machine à tourner court. Après, une fois la sensibilité de poignée de gaz apprivoisée, on trouve immédiatement le point de calage du pneu arrière pour aussitôt commencer à ouvrir. La moto réagit si bien dans cette phase que l’on profite à fond de la traction offerte pour finir de tourner et s’extraire en force.
Là, elle commence à remuer parce qu’avec ce 4-cylindres Crossplane particulièrement efficace entre 8 000 et 12 000 tr/min, l’avant ne demande alors qu’à grimper là-haut. L’électronique intervient plutôt efficacement mais il faut s’en occuper et bouger dessus pour la contraindre à garder sa ligne. En clair, on profite autant de ses attributs en entrée, de toute la phase de passage en courbe et jusqu’au début d’accélération, comme il convient de s’en occuper fermement lors de la distribution de la pleine puissance. Avec la R1, on vient souvent taper dans le rupteur, notamment en troisième dans la courbe de Gorgeolles et en quatrième au début de la remontée vers la ligne droite de la Fouine. Signe caractéristique d’un manque d’allonge moteur. Avec ne serait-ce qu’avec
500 tr/min de mieux (1 000 ce serait jouissif !), ça devrait pouvoir souffler encore un paquet