Moto Revue

400 Bandit

- Par Thomas Loraschi. Photos Bruno Sellier.

Avec un petit millier d’exemplaire­s écoulés sur les quatre ans de sa courte carrière française, on est loin du casse du siècle. Mais de toutes les Bandit, c’est elle, la plus petite, la moins puissante, qui a le plus marqué les esprits. Alors que le modèle a soufflé ses 30 bougies et que bon nombre d’exemplaire­s sont à l’ombre d’une casse, nous avons repris le guidon de cette fameuse 400, afin de tirer, avec elle, quelques boulets à 14 000 tr/min. Évasion garantie !

Bandit : oui, il fut un temps (avant le permis à points, les cabines flasheuses, les 80 km/h et la promotion collégiale du tout sécuritair­e) où un constructe­ur généralist­e, en l’occurrence Suzuki, pouvait décider de nommer l’un de ses modèles « Bandit » et même ajouter, en guise de slogan, à l’attention de ceux qui n’avaient pas immédiatem­ent compris le message :

« Condamnée pour provocatio­n sur la voie publique. » Sacré argument, sacrée promesse ! Tout ça pour un roadster de 398 cm3 et de 54 ch. Mais attention, 398 cm3 capables de prendre 14 000 tr/min et d’aller taper des 600 cm3, 398 cm3 extrapolés de ceux de la GSX-R 400, sportive pointue qui cartonnait depuis une paire d’années au pays du Soleil Levant (et du permis 400). La Bandit 400, c’est simple : il y avait ceux qui savaient et qui osaient, et les autres. Manque de chance pour cette effrontée : en France, les premiers furent beaucoup moins nombreux que les seconds puisque durant les quatre années de sa courte carrière (de fin 1990 à 1995), l’engin n’a trouvé, en tout et pour tout, qu’un petit millier d’acquéreurs, les autres préférant se fourvoyer dans les bras mollassons d’une Yamaha 600 Diversion ou se réserver pour

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