Le vario ? Késako ?
Le variateur (vario pour les intimes) pourrait presque s’assimiler à une sorte de boîte de vitesses automatique. Plus exactement, à une transmission à variation continue du rapport de démultiplication. Un rapport qui se mesure entre la poulie qui mène (le variateur qui prend place en bout de vilebrequin) et la poulie menée (le grand plateau chargé à son tour d’entraîner la chaîne de transmission). Cette poulie menée (le grand plateau) affiche un diamètre d’enroulement fixe. C’est donc au variateur (la poulie qui mène) que revient le rôle de faire varier le rapport de transmission. Pour ce faire, le variateur est composé d’une joue fixe et d’une joue mobile, toutes les deux affichant une surface de contact inclinée pour recevoir la courroie de transmission dite « trapézoïdale ». Ainsi, lorsque la joue mobile vient se rapprocher de la joue fixe, la courroie se trouve forcée de « monter », agrandissant de ce fait le diamètre d’enroulement. Et pour obtenir le déplacement de la joue mobile, on utilise des petites masses mobiles (des billes, des galets ou encore des masselottes) qui, sous l’effet de la force centrifuge rendue croissante à mesure que le régime moteur augmente, viennent pousser la joue mobile. Simple, n’est-ce pas ? Oui, à condition de comprendre que sous cette action d’augmentation de diamètre d’enroulement, le variateur est forcé de se rapprocher du plateau. Le variateur étant fixé sur le vilebrequin, c’est donc tout le moteur qui se déplace. Là, deux options : soit le moteur bascule vers l’arrière et depuis un point haut de liaison au cadre et on parle alors de moteur « flottant » (solution d’origine), soit le moteur est relié au cadre au moyen d’un parallélogramme (deux points d’ancrage articulés sur le moteur, autant sur le cadre) et l’ensemble recule vers le plateau et sur un plan horizontal ; c’est le parallélogramme déformable. Une application dans le domaine de la course 50 cm3 vario que l’on doit à Philippe Pelletier. Autant préciser que l’attention portée au variateur et à ses réglages est capitale pour tirer le meilleur du moteur. Didier Thomas le résume ainsi : « Il faut parfaitement régler la montée de la joue mobile mais on la maîtrise également avec le pied, au moyen de la pédale de lanceur. Le variateur doit être réglé entre le couple maxi et la puissance maxi. La formule idéale étant de toujours maintenir le moteur dans cette plage-là. Et si les moteurs tiennent des heures, ce n’est pas le cas des courroies qui ont toutefois bien progressé, sont renforcées de fibres de Kevlar et à la section plus importante, jusqu’à 17 mm de large. » Alors que la courroie d’origine de ta 103 ou ton 51 faisait entre 13 et 14 mm !