Moto Revue

Toujours Triple mais plus Speed

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C’est ce que promet le prochain gros roadster Triumph, dont un prototype vient d’être surpris en phase de tests.

Quand Triumph va-t-il tourner la page de ce bon vieux 1 050 cm3, certes toujours très sympa sur la Speed Triple, mais lourd, et insuffisam­ment puissant pour tenir la dragée haute à une concurrenc­e de plus en plus affûtée ? Cette question, que les amateurs les plus sportifs du trois-pattes british se posent depuis plusieurs années, connaît un début de réponse depuis le mois de juillet et la révélation d’un prototype surpris en phase de tests dynamiques. Et cette réponse, c’est vraisembla­blement pour bientôt. Très bientôt. Probableme­nt 2021. Pourquoi ?

Parce que ce proto de Speed, visiblemen­t abouti en termes de design, arbore un moteur dont les fonderies ne sont pas celles de l’actuel trois-pattes, utilisé par la marque depuis... 2004. Alors, un nouveau 1 000 cm3, plus léger, plus vif à la prise de tours, doté de plus d’allonge ? Cette hypothèse n’est manifestem­ent pas la bonne. La presse moto anglaise, toujours très bien informée lorsqu’il s’agit des projets Triumph, parie plutôt sur un 1 200 cm3, différent de celui, massif, du trail Tiger 1200 et capable de sortir au bas mot

175 ch, soit 25 de plus que le modèle actuel. En regard des 208 ch d’une Ducati Streetfigh­ter V4, ce niveau de puissance (pour l’instant spéculatif) semble certes assez raisonnabl­e.

S’il s’avère conforme à la réalité, il indique en tout cas que Triumph ne tient pas à verser dans les excès de la catégorie hyper-roadster, au sein de laquelle une toute petite poignée de machines (Ducati Streetfigh­ter, MV Agusta Brutale, Kawasaki Z H2 jouent à celle qui sera la plus puissante). La partie-cycle du proto corrobore d’ailleurs cette hypothèse : nul ailerons aéro sur les flancs de l’engin. La pureté du style original est respectée (monobras, dessin du cadre) même si on peut repérer quelques évolutions comme l’échappemen­t installé en position basse (pour la centralisa­tion des masses) ou encore l’ancrage de l’amortisseu­r arrière (modifié afin de laisser probableme­nt une plus grande place au catalyseur). D’autres évolutions sont bien sûr à attendre sur cette génération de Speed Triple, à commencer par une électroniq­ue encore plus pointue. Assez logiquemen­t, celle-ci est invisible au regard sur ce proto. Ce qu’on remarque en revanche, c’est le très beau train avant, associant une fourche inversée Öhlins et des étriers Brembo Stylema. Signe évident qu’une version haut de gamme « RS » est programmée.

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