BREVETS : Kawa ose la totale
Un moulin deux-temps à calage Crossplane, suralimenté et associé à un propulseur électrique : complètement improbable ? Il faut croire que non, puisque les Verts viennent d’en déposer le brevet.
Mais jusqu’où iront-ils ? La formule a beau être galvaudée, on ne voit qu’elle pour qualifier ce que Kawasaki vient de déposer auprès du JPO, l’office japonais des brevets. En substance, non pas une nouvelle évolution du quatre-cylindres à compresseur de la gamme H2 ou une prolongation du groupe propulseur entrevue sur le récent prototype de sportive électrique, mais un moulin comme nous n’aurions pas osé l’imaginer jusque-là. Un moteur cumulant des solutions techniques parmi les plus stimulantes de ces quarante dernières années, dont l’association semble on ne peut plus improbable. Jugez par vous-même : ce brevet décrit un quatre-cylindres en ligne, deux-temps, à calage Crossplane, suralimenté par un compresseur.
Et ce n’est pas tout : le bloc apparaît conçu non pas pour entraîner la roue arrière de la moto, mais pour seconder un groupe propulseur électrique. En gros : à Akashi, des ingénieurs Kawasaki imaginent une moto hybride associant électrique et deux-temps ! Pourquoi du deux-temps ?
Pour une question de rendement ? De dépollution (en postulant que dans cette configuration, le moteur fonctionne dans une fenêtre de régime propice à la réduction de ses émissions polluantes) ? Nous n’en savons à ce jour pas assez pour forger des hypothèses solides. Pour en savoir plus, il faudra probablement attendre que cet intrigant électro-deux-temps donne ses premiers coups de piston...