“Les KTM sont au niveau”

« Cela faisait quatre mois que l’on attendait ce moment. Quatre mois que l’on désirait retrouver le chemin de la compétition. N’oublions pas qu’au plus fort de la pandémie du coronavirus, on en était même à redouter une saison blanche... Alors, bien sûr, la joie de retrouver le paddock est bien là. Mais il faut bien avouer que l’ambiance dans laquelle le MotoGP s’est remis en route est loin de celle que nous connaissions et que nous aimons tant. Entre le protocole sanitaire mis en place, l’absence de spectateurs et de journalistes, le port du masque dans une chaleur étouffante... Quand on connaît l’ambiance qui règne habituellement sur le Grand Prix d’Espagne, le paddock de Jerez était désespérément triste cette année : des silhouettes furtives passant d’un garage à un camion, d’un camion au lieu où nous prenions nos repas en l’absence des hospitalities.

Heureusement qu’une fois les motos en piste, on oublie tout ça, absorbés que nous sommes par notre boulot et notre passion. Si, pour la France, les deux courses à Jerez resteront historiques avec ce fabuleux doublé de Fabio Quartararo, pour le team Tech3, le séjour en Andalousie gardera le goût de l’amertume tant nous attendions du deuxième Grand Prix après la huitième place de Miguel Oliveira à l’arrivée de la première course, et surtout sa cinquième position sur la grille de départ de la seconde. Honnêtement, Miguel avait le rythme pour finir dans le Top 5, voire pour bagarrer pour une place sur le podium. Malheureusement, c’est son futur coéquipier, Brad Binder, qui l’a fauché à l’entrée du premier virage. C’est vraiment rageant car il y avait un coup à jouer avec une KTM qui est aujourd’hui capable de rivaliser avec les meilleures motos du plateau. »