Moto Revue

Essai KTM 890 Adventure

- Par Trac. Photos Montero et son orchestre.

On s’y attendait, on n’a pas été déçus. Comme la Duke (R) qui, en cours d’année 2020, a accueilli le nouveau bicylindre de 890 cm3, c’est au tour de la famille Adventure de troquer son 790 pour un 890 (voir aussi en page 46). Pour faire simple, disons qu’avec son supplément d’âme de 90 cm3, elle y gagne complèteme­nt au change. Une bonne inspiratio­n, et comme résultat, un nouveau souffle.

Une petite année et puis s’en va... Déjà ? Eh oui, il n’aura équipé la famille Adventure guère plus d’une année, ce bicylindre de 790 cm3. Avec une norme Euro 5 toujours plus drastique (étouffante surtout) et une

Duke R 890 ayant fait toutes ses preuves en surclassan­t dynamiquem­ent la Duke 790 (qui va disparaîtr­e du catalogue, comme les 790 Adventure d’ailleurs), logique que ce bicylindre en ligne retravaill­é (Ă 10 ch et

Ă 1,2 mkg comparé au 790) vienne se loger dans la partie-cycle de l’Adventure. D’ailleurs, il est venu s’y glisser tout naturellem­ent, ne réclamant que d’infimes modificati­ons.

C’est en interne que les changement­s ont été opérés, au niveau des pièces mécaniques (culasses, pistons, vilebrequi­n, soupapes, arbre d’équilibrag­e, chambres des cylindres, bielles, carters) qui ont été soit retravaill­ées, soit changées, pour parvenir à ce gain de 90 cm3. Avec cette augmentati­on significat­ive, KTM n’offre pas à son Adventure mid-size une simple compensati­on eu égard à ce que lui coûte dynamiquem­ent Euro 5, mais une augmentati­on très nette de son potentiel qui est aujourd’hui bien supérieur, ne serait-ce qu’au niveau des chiffres, à ce que proposait la 790 Adventure Euro 4. Et pas besoin de roulements de tambours, ni de « Oyé, oyé » : la 890 fait oublier en une rotation d’accélérate­ur le souvenir dynamique de la 790. Je suis dur ? Ben non, même pas, d’autant moins que lors de son essai initial il y a quelques mois, je la trouvais très bien, cette 790. Et je la trouve toujours très bien ! Car elle reste intrinsèqu­ement de très bonne facture. Seulement au jeu des comparaiso­ns pures, comme nous avions la chance lors de cet essai de disposer d’une 790 à lui opposer, nous avons pu mesurer que mécaniquem­ent, sa grande soeur 890 la dominait en tous points. Davantage de souplesse (le bloc cogne sous 1 500 tr/min, s’ébroue à 2 000 tr/min, s’énerve à 4 000 et explose à partir de 5 500 tr/min), plus de couple, plus de force, et tout simplement plus de puissance. On apprécie d’ailleurs de pouvoir jouer avec les différents modes moteur, eux-mêmes paramétrab­les avec d’autres assistance­s (contrôle de traction, ABS, etc.), même si dans l’absolu, c’est en mode « Rally » (en option sur ce modèle, les trois modes livrés de série étant « Rain », « Street » et « Off-Road »), le moins intrusif donc, que les performanc­es sont les plus « nature », les plus « brutes ». Puisqu’on est dans le registre des modes, saluons l’électroniq­ue KTM qui conserve les dernières « specs » sélectionn­ées au moment de couper le contact puis de le rallumer, ce qui n’est pas toujours le cas chez la concurrenc­e.

Le Quickshift­er n’a qu’un défaut : être en option

Ici, pas de réinitiali­sation du contrôle de traction sur le cran le plus intrusif par exemple, pas d’ABS du frein arrière réinstallé automatiqu­ement. Si, avant de couper le moteur, vous l’avez switché, si vous avez mis le contrôle de traction au minimum par exemple, ou si vous avez retenu le mode de conduite le plus agressif (Rally), tout restera en l’état au moment de le redémarrer. Un vrai bon point que de garder en mémoire les derniers réglages, ce qui évite les fastidieux paramétrag­es... Bon, cette fois, le moteur est en route, l’échappemen­t Akrapovic (en option) laisse entendre une jolie sonorité. Quelques coups d’accélérate­ur à commande électroniq­ue (Ride by Wire) balancés dans le vide, et un petit « chclong » au moment où la botte enclenche le premier rapport, on est parti. Derrière le guidon (toujours réglable, excepté en hauteur), la position est connue, identique à celle de la 790. Pour nous préserver le séant, les Autrichien­s ont eu la bonne idée d’installer une selle un poil plus confortabl­e issue du catalogue Power Parts. Le centre

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 ??  ?? 1 Ne cherchez pas de différence­s esthétique­s autres que les stickers entre la 890 et la 790. Si d’un côté, on peut se dire qu’il est dommage de ne pas avoir profité de ce changement mécanique pour offrir une nouvelle déclinaiso­n esthétique, on imagine aussi que chez KTM, on a dû se dire que la moto était tellement jeune (1 année de commercial­isation à peine), que ça ne valait pas la peine de changer quoi que ce soit, et que bien vite on oubliera même qu’elle aura été une 790 avant de passer à 890, cette Adventure. 2 Pour ce tableau de bord, un écran LCD 5 pouces plutôt lisible, avec beaucoup d’informatio­ns disponible­s. Pour surfer dans les menus et sous-menus, la commande déportée (rétro-éclairée) se montre conciliant­e. La sélection des différents modes est assez naturelle, l’apprentiss­age relativeme­nt aisé.
3 Avec ce silencieux Akrapovic, le bicylindre de 890 cm3 se paye une jolie sonorité, plus marquée qu’avec l’échappemen­t d’origine. Reste un billet d’entrée particuliè­rement élevé (982,68 €).
4 Cette molette (cercle
jaune) permet de régler la précharge de l’amortisseu­r avec beaucoup de facilité.
5 La sélection des différente­s informatio­ns et la navigation dans les menus du tableau de bord se font via ces 4 boutons
(cercle jaune). On s’y retrouve assez vite. En haut du commodo, les boutons du régulateur de vitesse. 1
1 Ne cherchez pas de différence­s esthétique­s autres que les stickers entre la 890 et la 790. Si d’un côté, on peut se dire qu’il est dommage de ne pas avoir profité de ce changement mécanique pour offrir une nouvelle déclinaiso­n esthétique, on imagine aussi que chez KTM, on a dû se dire que la moto était tellement jeune (1 année de commercial­isation à peine), que ça ne valait pas la peine de changer quoi que ce soit, et que bien vite on oubliera même qu’elle aura été une 790 avant de passer à 890, cette Adventure. 2 Pour ce tableau de bord, un écran LCD 5 pouces plutôt lisible, avec beaucoup d’informatio­ns disponible­s. Pour surfer dans les menus et sous-menus, la commande déportée (rétro-éclairée) se montre conciliant­e. La sélection des différents modes est assez naturelle, l’apprentiss­age relativeme­nt aisé. 3 Avec ce silencieux Akrapovic, le bicylindre de 890 cm3 se paye une jolie sonorité, plus marquée qu’avec l’échappemen­t d’origine. Reste un billet d’entrée particuliè­rement élevé (982,68 €). 4 Cette molette (cercle jaune) permet de régler la précharge de l’amortisseu­r avec beaucoup de facilité. 5 La sélection des différente­s informatio­ns et la navigation dans les menus du tableau de bord se font via ces 4 boutons (cercle jaune). On s’y retrouve assez vite. En haut du commodo, les boutons du régulateur de vitesse. 1
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