Moto Revue

Essai Honda GoldWing Touring DCT

- Par Bertrand Gold, Thomas Loraschi et Bruno Sellier. Photos Bruno Sellier.

Vaisseau amiral, tapis volant, limousine sur deux roues, etc. : on peut s’amuser de toutes les métaphores soulignant les capacités superlativ­es de la Honda GoldWing Touring DCT à offrir du confort, mais cela en fait-elle la compagne idéale du quotidien ? 5 000 kilomètres plus tard, Moto Revue rend son verdict.

En 2018, la GLX 1800 revenait dans une toute nouvelle définition, proposant ce que l’on pourrait vulgaireme­nt qualifier de révolution dans la lignée GoldWing. Alors non, nous n’allons pas retracer ici toute l’histoire GoldWing, ni détailler la genèse de cette dernière génération, mais on ne passera pas non plus sous silence la division qu’elle a engendrée au sein de sa communauté historique. En effet, les purs et durs reprochent au modèle actuel d’avoir snobé l’essentiel de ses attributs : sa capacité d’emport. C’est clair et net, valises et top-case ont vu leur capacité totale diminuer de 150 à 110 litres, et ça n’est pas rien. Dans le même temps, la masse totale du paquebot a baissé d’environ 35 kilos, alors que la pièce maîtresse, le flat 6 (oui, à choisir entre un moteur et une valise, on prend le moteur !), s’est vue optimisée au moyen de culasses à 4 soupapes par cylindre (2 auparavant) pour gagner en puissance, agrément et consommati­on. N’oublions pas la bulle électrique réglable qui jusqu’alors faisait défaut et ça, on ne peut que s’en réjouir. Reste qu’il n’y a effectivem­ent pas grand-chose à jeter de la GoldWing 1800 2001-2017 et qu’il est totalement recevable d’entendre, de la part d’un propriétai­re, son désintérêt vis-à-vis des modèles « post2017 ». Mais quand même, dynamiquem­ent, la GoldWing d’aujourd’hui, c’est quelque chose ! Bien sûr qu’il n’est pas à proprement parler question de révolution, il aurait fallu pour cela que la Honda révise en profondeur les acquis techniques faisant d’une moto ce qu’elle est aujourd’hui. Imaginez, ne serait-ce qu’une seconde, une moto qui n’aurait pas de fourche télescopiq­ue… Une moto qui n’aurait recours ni à un levier d’embrayage, ni à un sélecteur au pied gauche... La même moto qui intégrerai­t un protocole de sécurité passive avec un airbag…

Une moto révolution­naire ?

Plus encore, essayez de la visualiser en lévitation, volant au-dessus des nids-de-poule et autres défectuosi­tés de revêtement, insensible aux imperfecti­ons de la route ?! Allons, allons... soyons sérieux, la moto révolution­naire n’existe pas. Comment ?

Si j’ai remarqué la suspension avant à double triangulat­ion de notre modèle d’essai ?

Oui mais bon, ça existait déjà avant, non ? La transmissi­on DCT (Dual Clutch Transmissi­on) à double embrayage et sept rapports ?

Oui, effectivem­ent, ça, ça n’est pas commun… L’airbag intégré ? Reconnaiss­ons que ça ressemble à une belle avancée en matière de sécurité... L’envolée en image d’ouverture

(ci-contre) ? Ah non ! Ça, c’est moi qui l’ai fait et c’est un peu forcé ! Pour autant, ça n’est pas passé très loin, pour un peu, on l’aurait presque effleuré, ce fameux concept de révolution, mais non, gardons les pneus sur terre et voyons plus en détail ce que la GoldWing Touring

DCT 2020 nous a fait vivre tout au long de ces 5 000 kilomètres partagés ensemble.

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