Essai Honda GoldWing Touring DCT
Vaisseau amiral, tapis volant, limousine sur deux roues, etc. : on peut s’amuser de toutes les métaphores soulignant les capacités superlatives de la Honda GoldWing Touring DCT à offrir du confort, mais cela en fait-elle la compagne idéale du quotidien ? 5 000 kilomètres plus tard, Moto Revue rend son verdict.
En 2018, la GLX 1800 revenait dans une toute nouvelle définition, proposant ce que l’on pourrait vulgairement qualifier de révolution dans la lignée GoldWing. Alors non, nous n’allons pas retracer ici toute l’histoire GoldWing, ni détailler la genèse de cette dernière génération, mais on ne passera pas non plus sous silence la division qu’elle a engendrée au sein de sa communauté historique. En effet, les purs et durs reprochent au modèle actuel d’avoir snobé l’essentiel de ses attributs : sa capacité d’emport. C’est clair et net, valises et top-case ont vu leur capacité totale diminuer de 150 à 110 litres, et ça n’est pas rien. Dans le même temps, la masse totale du paquebot a baissé d’environ 35 kilos, alors que la pièce maîtresse, le flat 6 (oui, à choisir entre un moteur et une valise, on prend le moteur !), s’est vue optimisée au moyen de culasses à 4 soupapes par cylindre (2 auparavant) pour gagner en puissance, agrément et consommation. N’oublions pas la bulle électrique réglable qui jusqu’alors faisait défaut et ça, on ne peut que s’en réjouir. Reste qu’il n’y a effectivement pas grand-chose à jeter de la GoldWing 1800 2001-2017 et qu’il est totalement recevable d’entendre, de la part d’un propriétaire, son désintérêt vis-à-vis des modèles « post2017 ». Mais quand même, dynamiquement, la GoldWing d’aujourd’hui, c’est quelque chose ! Bien sûr qu’il n’est pas à proprement parler question de révolution, il aurait fallu pour cela que la Honda révise en profondeur les acquis techniques faisant d’une moto ce qu’elle est aujourd’hui. Imaginez, ne serait-ce qu’une seconde, une moto qui n’aurait pas de fourche télescopique… Une moto qui n’aurait recours ni à un levier d’embrayage, ni à un sélecteur au pied gauche... La même moto qui intégrerait un protocole de sécurité passive avec un airbag…
Une moto révolutionnaire ?
Plus encore, essayez de la visualiser en lévitation, volant au-dessus des nids-de-poule et autres défectuosités de revêtement, insensible aux imperfections de la route ?! Allons, allons... soyons sérieux, la moto révolutionnaire n’existe pas. Comment ?
Si j’ai remarqué la suspension avant à double triangulation de notre modèle d’essai ?
Oui mais bon, ça existait déjà avant, non ? La transmission DCT (Dual Clutch Transmission) à double embrayage et sept rapports ?
Oui, effectivement, ça, ça n’est pas commun… L’airbag intégré ? Reconnaissons que ça ressemble à une belle avancée en matière de sécurité... L’envolée en image d’ouverture
(ci-contre) ? Ah non ! Ça, c’est moi qui l’ai fait et c’est un peu forcé ! Pour autant, ça n’est pas passé très loin, pour un peu, on l’aurait presque effleuré, ce fameux concept de révolution, mais non, gardons les pneus sur terre et voyons plus en détail ce que la GoldWing Touring
DCT 2020 nous a fait vivre tout au long de ces 5 000 kilomètres partagés ensemble.