Bou puissance 28

Le mois dernier, on avait quitté un Toni Bou quelque peu chahuté. En tout cas moins dominateur qu’à son habitude. En cause, une blessure au bras qu’il traînait depuis le début de la saison, une saison considérablement raccourcie en raison de la pandémie de Covid-19 et qui s’est limitée à sept épreuves. Pour décrocher son 28e titre mondial (14 en X-Trial et

14 en TrialGP), Bou a remporté cinq épreuves et n’est pas descendu du podium sur les deux suivantes. Une suprématie et une longévité uniques d’un garçon pourtant fort simple qui avoue que, même s’il a quelques vélos et quelques paires de ski dans le garage de sa maison d’Andorre, son jouet préféré reste sa moto de trial. Et que l’endroit qu’il préfère dans son intérieur est... son canapé ! Discret dans le civil – il admet toutefois qu’il lui arrive d’être reconnu dans la rue –, il est incapable de mettre un chiffre sur le nombre de trophées récoltés depuis qu’il roule, mais a conscience qu’il faudra réunir tout ceci dans un musée lorsque sa carrière se terminera. À 34 ans, il ne se voit pas encore arrêter, même s’il concède que ses nombreuses blessures depuis quelques années lui pèsent de plus en plus et l’obligent à revoir son mode d’entraînement, notamment en favorisant les étirements. Sans oublier bien sûr de longues sorties à vélo, principalement en VTT, pour le cardio. Et à la question de ce que sera Toni Bou dans 10 ans, l’ogre du trial mondial ne parle pas directement de retraite : « C’est encore flou, mais j’ai la certitude que je resterai dans les sports mécaniques. C’est ma passion et

mon obsession. Certainement pour aider de jeunes pilotes. » En attendant, Bou va remettre ses deux titres en jeu la saison prochaine, avec l’espoir de porter le score à 30 couronnes mondiales ! Vertigineux.