LA VIE À BORD...
Poste de pilotage et commandes
Comparé à l’ancienne génération, il y a clairement du mieux. Cela se matérialise par l’apparence des commandes comme de leur agencement : c’est plus moderne, agencé avec plus en finesse. Pour autant, sur ce point, la mise à jour de la GoldWing est encore insuffisante. Dans l’ensemble, l’affichage reste daté, non pas parce qu’il conserve tachymètre et compte-tours analogiques mais de par ses fenêtres numériques, trop petites et monochromes. Thomas peste à ce propos : « Au-delà de l’aspect visuel, c’est surtout l’interface pilote-machine que je n’apprécie pas : il y a, à mon goût, trop de boutons, aussi bien sur la console centrale qu’au guidon (qui n’est même pas rétro-éclairé !). C’est confus. On a l’impression que cette Gold, pourtant récente, a sur ce point déjà une génération de retard. Il suffit de regarder la molette de sélection centrale, qui semble sortir d’une berline BMW des années 2000. » Et c’est tellement vrai… Sur ce point, on était en droit d’attendre beaucoup mieux comme, a minima, une large dalle TFT avec une interface repensée et fonction tactile. Et Thomas d’en rajouter : « Une dernière chose m’a semblé perfectible : la connectivité avec un smartphone. La connexion Bluetooth®, même si elle est un peu lente, est aisée et stable, mais ensuite, le pilotage de certaines fonctionnalités du smartphone depuis la moto est limité. Lorsqu’on écoute de la musique, il n’est par exemple pas possible de passer d’un album à l’autre. »
Confort, protection et ergonomie générale
Le confort et la protection face aux éléments sont de haut niveau. Toutefois, le lifting qu’elle a reçu lui a fait perdre de son côté superlatif à ce chapitre. Bien sûr, elle incarne encore ce qui se fait de mieux dans le secteur moto mais sans non plus siéger à des années-lumière d’autres GT moins typées XXL comme la BMW R 1200 RT par exemple, au moins en ce qui concerne l’usage solo. Pour le duo, en revanche, c’est assez exceptionnel. Thomas nous dit : « J’apprécie vraiment l’arrivée d’une bulle électrique, mais pour avoir roulé en pleine canicule cet été, je trouve la gestion des flux d’air chauds largement perfectible. Quand on roule par plus de 30 °C, c’est chaud, très chaud. Je n’en suis pas à demander la clim’, quoi que… Côté ergonomie générale, je n’ai pas de reproche à faire, le triangle selle/repose-pieds/guidon convient bien à mon mètre 73. » Oui, cet été on a parfois roulé ensemble par presque 40 °C ! Et là, on cuit littéralement… Mais par des températures fraîches ou en cas de pluie, la protection est vraiment excellente, tout comme l’est le service rendu par la bulle réglable électriquement. Bruno, sensible à son petit confort : « L’ergonomie générale bonifiée ajoute une couche de sérénité supplémentaire à la conduite. Côté protection, mon mètre 70 s’est vu choyé par cette bulle suffisamment large et haute et ces retours de carénages enveloppants. La position est archi-naturelle et surtout, je n’ai pas ressenti les fameuses douleurs lombaires qui m’assaillaient après quelques heures au guidon de l’ancienne. Peut-être que l’assise, qui a perdu de son moelleux et sur laquelle je me suis senti moins avachi, moins dans un fauteuil, associé à ce triangle guidon/selle/ repose-pieds légèrement modifié, me convient mieux. »