L’évasion au coin de la rue

La crise sanitaire n’a pas eu raison des aventuriers, elle a juste modifié leur terrain de jeu. Olivier Gallard et sa Triumph Scrambler ont trouvé de quoi s’évader à l’intérieur de nos frontières.

Vous avez comme moi attrapé le virus du voyage à moto ? Alors, dès la sortie du tunnel, engagez-vous dans la première courbe à droite ou la première piste à gauche. Pas besoin d’aller loin : l’aventure est là, juste devant vous !

Oubliés les raids lointains, reportés les voyages transfrontaliers, compromises les randonnées entre amis... J’ai dû revoir mes plans. Beaucoup de voyages lointains où la moiteur rime avec chaleur, où évasion rime avec passion. Entre deux confinements, je ne pouvais pas rester les bras ballants. Alors, cette année, je me suis évadé tout près de mon garage. Ma moto était bichonnée, la clé toujours à portée de main, le réservoir toujours plein. Et chaque fois que ce fut possible, je l’ai enfourchée pour vivre librement de petites ou de grandes escapades, loin des tumultes de la vie actuelle. Un sac, quelques fringues, un peu de matériel pour bivouaquer et c’est parti : à moi l’aventure, comme un retour aux sources ! On le sait : la France regorge de routes viroleuses à souhait, de pistes boueuses et poussiéreuses, de paysages grandioses, d’édifices remarquables et de villages typiques qui invitent à la balade et méritent qu’on les découvre et qu’on s’y attarde. Mais à force de toujours plus, on l’avait un peu oublié. Toujours plus loin, toujours plus dur, toujours plus magnifique, c’est vrai, le monde regorge d’endroits magiques. Mais finalement, notre Hexagone est loin d’être ridicule pour s’évader facilement et trouver des endroits presque désertés. Alors, cette année (depuis mai 2020), je suis allé en Bretagne prendre un bon bol d’air iodé, en Normandie me rouler dans l’herbe grasse, dans le Champenois serpenter entre les vignes, dans le Morvan pour piquer une tête dans un étang. J’ai sillonné les chemins ravinés des Alpes, ceux plus caillouteux encore de l’Occitanie et je suis allé me frotter aux haies d’aubépine des sentiers creux auvergnats. J’ai même fait un inédit périple entre le massif et la dune du Pilat, un autre entre Honfleur et Saint-Malo, ou encore un trip entre Paris et Barcelonnette qui m’a mené à l’Alpes Aventure Motofestival dans la vallée de l’Ubaye, à la fin de l’été. Addicts et piqués à l’évasion, vous voyez, les idées ne manquent pas. Quant à la question de la monture pour m’accompagner, elle s’est imposée comme une évidence.

Le virus du voyage, le virage de l’aventure

Si j’aime bien les trails de petite cylindrée qui sont suffisants pour voyager léger et procurer cette sensation de liberté à laquelle vous comme moi aspirons tous, je ne suis pas contre un modèle puissant et forcément plus lourd qui m’autorise des liaisons routières confortables, des circuits en duo, pour un plaisir partagé encore plus fort et surtout, une capacité d’emport plus importante. Mais cette année, tout était bousculé. La France redevenant mon terrain de jeu, il m’est paru évident d’aller chercher à l’essence du trail une nouvelle monture pour m’accompagner. Alors, quoi de mieux qu’un scrambler ? C’est ainsi que j’ai eu la chance de me confronter à une icône. Au guidon d’une Triumph Scrambler 1200 XE, je me suis pris pour Steve McQueen en m’évadant tout simplement...

Pour sortir des sentiers battus en France

En tant que spécialiste des voyages à la carte, je vous présente donc, dans les pages suivantes, quelques destinations de rêve dont la France regorge. Dépaysement assuré...