Triumph Scrambler 1200 XE L’essence même de la moto
Pourtant aux origines du tout-terrain dans les années 60 et popularisé par le bouillonnant Steve McQueen, le scrambler est une formidable machine à plaisir sur laquelle ne se sont penchés que peu de constructeurs audacieux. BMW s’est essayé à l’exercice avec sa R nineT, Ducati avec la Desert Sled, ou encore Fantic avec sa Caballero... Mais c’est bien Triumph qui, en proposant une machine néo-rétro aventureuse très étudiée et aboutie, attire irrésistiblement le plus le regard. Parfait mélange de tradition et de technologies de pointe, la Triumph Scrambler 1200 XE à la finition pourtant premium est taillée pour la piste, toujours prête à manger de la poussière et à se rouler dans la boue. Un rien suffit à distinguer le scrambler des autres modèles de motos. Des cornets d’échappement hauts caractéristiques, de grandes roues chaussées de pneus à tétines bien marquées, des suspensions à grands débattements conférant à l’engin une garde au sol conséquente, un large guidon, un réservoir rondouillard, une selle relativement plate, et c’est à peu près tout. Mais Triumph est allé encore plus loin avec sa Scrambler 1200 XE. Le triangle parfait formé par l’ensemble guidon/ selle/repose-pieds ainsi que l’angle de chasse très ouvert en font une moto à la fois très agréable à piloter en position debout, maniable dans les chemins sinueux, voire techniques, et extrêmement stable à haute vitesse sur les pistes ouvertes. La moto se pilote sur le couple du moteur pour conserver toute son efficacité. Avec des pneus offrant un bon grip, la traction devient excellente. Alors oui, la Scrambler a ses petits défauts. La protection au vent est inexistante, la capacité d’emport est réduite. Mais il suffit d’un sac polochon étanche d’une vingtaine de litres ficelé sur le bout de la selle, d’un tarp sommairement attaché à la moto afin de pouvoir bivouaquer au sec et d’une popote pour s’autoriser de belles virées aventureuses à son guidon. Une machine plaisir, je vous dis !