Beringer, made in France
Avec sa vingtaine de salariés et ses modestes ateliers basés à Belleville en Beaujolais, Beringer fait figure de Petit Poucet dans le monde du freinage, surtout comparé au géant italien Brembo. Mais si la partie commerciale du fabricant français est presque anecdotique avec seulement 20 % de son activité, il en va tout autrement du monde de la course où la marque vise l’excellence. Cela passe évidemment par l’innovation et un travail de développement effectué en étroite collaboration avec le Tati Team depuis plus de dix ans. « On emploie une technologie de disque en fonte et on a développé notre propre nuance de fonte, explique Jérémy Queffelec, directeur commercial. Il y a d’ailleurs un brevet qui protège cette technologie, avec un certain degré d’addition de carbone dans la fonte pour pouvoir obtenir les bonnes propriétés mécaniques et une excellente tenue à la température. On pourrait par ailleurs penser que la fonte est plus lourde, mais ce n’est pas le cas, car ce matériau nous permet d’utiliser une piste de freinage qui est réduite et que l’on va employer en totalité pour optimiser la dimension et le poids des disques. Une autre particularité est qu’on utilise une étoile avec un nombre restreint d’ancrages, deux fois moins de douilles que sur un disque classique et aucun point de contact entre la piste et le moyeu.» Et pour se distinguer de ses rivaux, la marque tricolore mise aussi sur sa capacité à répondre à toutes les demandes particulières de ses clients et à proposer un service de personnalisation assez pointu. « On est capables de réaliser des pièces sur mesure, comme un système développé pour la moto Tati qui vient bloquer le levier d’embrayage dans les stands afin d’éviter aux pilotes de devoir couper le moteur.» Un service dont bénéficient en outre les teams Bolliger, Motobox Kremer et Players.