Aldeguer décolle
Après une première course au Qatar décevante, de laquelle il est revenu sans le moindre point, Fermin Aldeguer semble avoir aujourd’hui bien lancé sa saison. Quatrième au Portugal, troisième au Texas, l’espagnol s’est imposé en Espagne, devant son public et sa famille, tout aussi émue que lui au moment du podium. Recruté par Ducati pour débuter l’an prochain en Motogp, Aldeguer est l’un des rares espoirs espagnols à ne pas être passés par la case Moto3. Après avoir brillé dans les différents championnats de la région de Murcie, entre 6 et 13 ans, le natif de Nora, né en avril 2005, a couru en European Talent Cup en 2017. Troisième de cette compétition la saison suivante, il est ensuite passé par le championnat d’europe Moto2 dans la catégorie Superstock 600. Un choix par dépit du fait de sa grande taille et d’un manque de moyens financiers pour trouver un guidon en Moto3. Vainqueur des six premières courses de la saison, Aldeguer a crevé l’écran sur une 600 Yamaha quasiment d’origine. Et tapé dans l’oeil du team Aspar. Gino Borsoi, qui était alors le directeur sportif de la structure espagnole, s’en souvient : « Il était incroyable, mais à ce moment-là, nous n’avions qu’une place en Motoe à lui proposer. Il l’a acceptée.» Et il a bien fait, puisque cela l’a définitivement mis sur orbite. « Il aurait dû ensuite passer avec nous en Moto2, poursuit Borsoi. Mais le team Speed Up, nous l’a pris… » S’il refuse d’en dire plus, l’italien se réjouit à l’idée que Fermin rejoigne l’an prochain le championnat Motogp avec Ducati, et peut-être sous sa tutelle, si Paolo Campinoti choisit finalement de rester dans le giron du constructeur italien plutôt qu’aller chez Yamaha.
« Il est jeune, il est intelligent, et il a beaucoup de talent », note Gino Borsoi. Décidément, l’hymne espagnol n’est pas près de disparaître des sonos des circuits qui accueillent le championnat Motogp.