Revoilà Viñales
À Austin, Maverick Viñales a donné une bien belle leçon à ses adversaires. Magistrale, une « master class », même. Pour cela, l’espagnol a commencé par remporter le sprint. « J’ai retrouvé mes sensations de l’an dernier en ayant désormais une moto plus performante, expliquait-il le samedi soir. J’arrive à faire des choses incroyables, je me sens mieux que je ne l’ai jamais été. » Il en a fait la démonstration le lendemain en remontant de la onzième à la première place après avoir totalement raté son départ. « J’ai eu un problème avec mon embrayage sur la grille et je me suis retrouvé en difficulté au premier virage, poussé vers l’extérieur… Mais je savais que j’avais le rythme pour revenir sur les leaders. Je crois que je n’avais jamais effectué autant de dépassements ! » Cet hiver, avant l’ouverture du championnat, Maverick Viñales était loin d’afficher le sourire qu’il a arboré tout au long de son week-end au Texas. « Je ne me sentais pas bien sur la nouvelle moto, se souvient l’espagnol. Mes chronos n’étaient vraiment pas bons… Il y avait eu aussi cette chute à Sepang, dans le dernier virage, qui m’avait fait perdre le peu de confiance que j’avais alors. Mais je sentais malgré tout qu’il y avait du potentiel, car Aleix șEspargaro, ndlrț était très rapide avec la nouvelle RSVGP. Il fallait juste que l’on trouve d’autres réglages pour mon style de pilotage. Contrairement à Aleix qui aime garder de la vitesse dans les virages, je préfère freiner fort en faisant tourner la moto au plus court. » Dixième à l’arrivée du premier Grand Prix au Qatar, Viñales a commencé à revoir la lumière au Portugal. Vainqueur du sprint, il aurait d’ailleurs dû remonter sur le podium le lendemain sans un problème de boîte de vitesses qui a ruiné sa course à l’entrée du dernier tour. Le circuit d’austin a donc confirmé son retour au premier plan.
« Nous avons trouvé la solution à nos problèmes en reculant Maverick de deux centimètres sur l’arrière de la moto, raconte Manuel Cazeaux, son chef mécanicien. Cela a transformé son équilibre sur la machine et réglé les problèmes que nous avions pour faire fonctionner correctement les pneus.» Voilà comment
Maverick Viñales est devenu le premier pilote depuis l’avènement du Motogp à gagner avec trois constructeurs différents : Suzuki, Yamaha et désormais Aprilia.