L’AVIS DU PILOTE
consommés par notre double champion du monde. Zach a désormais pris la relève sous l’oeil avisé du papa. Déco Eleven soignée, ligne Doma du plus bel effet, visserie titane, carter en carbone, la 201 a fière allure à la descente du camion. Pour cet essai, nous avons apporté une 125 YZ standard afin de comparer les écarts entre une moto stock et une machine d’usine. Malgré les pluies nocturnes, le tracé est parfait avec des enchaînements de vagues, trous, sauts, virages et une seule zone plate. Commençons donc par la 125 d’origine afin de prendre nos marques. On retrouve, sans
Un gros 125
Le moteur de la 125 est préparé par Rinaldi et le Team MJC. Certaines pièces proviennent du Japon. Le guidon Renthal se voit lui recoupé.
Zachary Pichon
« J’ai découvert la Yamaha sur un test Moto Verte à Quinssaines l’an dernier. Le changement s’est fait rapidement et c’est mon grand-père qui faisait la préparation au début. Hervé Hagnéré de Tip-top s’est ensuite occupé du moteur. Cette année, on est donc passé team officiel avec MJC. C’est surtout mon papa qui s’occupe des suspensions et ça me convient parfaitement. On a testé pas mal de culasses, de carbus, de cylindres et au final, on a validé le moteur Rinaldi. C’est celui qui me convenait le mieux. Papa m’a bien aidé pour la mise au point car il a une grosse expérience du 125 lorsqu’il testait aux Étatsunis. Au niveau moteur, je voulais une moto qui a du bas et du coffre. Je ne suis pas quelqu’un qui fait hurler le moteur, j’aime bien faire des virages en trois. Je voulais donc une moto qui ressort bien des virages. On peut encore améliorer l’allonge, mais ça ne m’apporterait pas beaucoup vu mon style de pilotage. »
surprise, une moto facile, agréable, joueuse. Le moteur dispose d’un coffre intéressant, mais pêche par des relances timides et il faut éviter les faibles régimes surtout sur ce terrain sablonneux. L’allonge est efficace, mais il y a un plafond à ne pas dépasser. Bon ! Il est désormais temps de changer de monture et de découvrir ce que vaut cette 125 Yamaha officielle. En prenant place, on apprécie immédiatement le poste de pilotage standard sans réglages déroutants.
Les leviers légèrement vers le ciel tombent naturellement sous les mains. L’amortisseur est plus souple que l’avant, mais il faut préciser que la différence de poids est significative entre Zach et moi. Kick en action, la sonorité qui se dégage du cylindre à trous est, passez-moi l’expression, jouissive ! Pas de doute, nous sommes bien en présence d’une 125 usine avec un son net, rauque et rageur à chaque coup de gaz. Mickaël Pichon peaufine la carburation qui doit être réglée au plus juste suivant les conditions. C’est parti pour quelques tours. Le moteur n’a plus rien à voir avec le bloc