Moto Verte

L’AVIS DU TECHNICIEN

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Le moteur de Jeremy Seewer possède une force incroyable à bas et mi-régimes. Il permet de sortir des virages serrés en 3e vitesse sans embrayage ! impossible de savoir ce qui se passe réellement à l’intérieur du moteur mais les carters, les passages d’huile, la culasse, le piston, les conduits ainsi que les roulements et l’échappemen­t sont modifiés sur ces machines. On note aussi l’utilisatio­n du boîtier électroniq­ue Get combiné à l’injection Keihin d’usine qui offre des possibilit­és de réglages quasiment infinies. Côté partie-cycle, les RM-Z du team sont équipées de cadres revus et corrigés ainsi Les technicien­s de chez Suzuki World Motocross sont allés chercher de la stabilité en reculant la roue au maximum. que d’une paire de suspension­s Kayaba usine à air. Les biellettes sont différente­s, tout comme les tés de fourche taillés dans la masse. Exit le réservoir aluminium, un élément en carbone de chez CRM le remplace avec une capacité supérieure pour tenir les 40 minutes d’une manche dans le sable. L’arrière de cadre est une pièce monobloc en carbone qui provient elle aussi des ateliers CRM, tout comme le sabot moteur. Un soin particulie­r a été apporté sur des petits détails. On pense notamment à l’étrier de frein Nissin taillé dans la masse, aux repose-pieds et à la visserie en titane, et aux nombreuses pièces anodisées qui ornent ces belles

Roy Matheson

machines. Ces petits bijoux, qui affichent un look sobre et efficace, respirent le sérieux et la performanc­e. C’est sur l’une des pistes d’entraîneme­nt du team, dans la sablière de Mont Saint Guibert chez Vincent Petroons, un circuit rapide et meuble qui s’est fortement troué au cours de cette journée de testing, que j’ai rejoint l’ensemble du team. Vis ma vie de pilote d’usine !

RM-Z 250 WS « Seewer » : parfaite!

Vu les performanc­es du jeune pilote suisse en championna­t du monde MX2, et sachant l’importance d’avoir une machine compétitiv­e à ce niveau, on s’attendait à se que la petite RM-Z envoie sévèrement. Il faut dire qu’on n’a vraiment pas été déçu du voyage. Rien de choquant au premier abord, si ce n’est le poste de pilotage assez bas, orienté vers le pilote. Les leviers sont dans l’alignement des bras, les suspension­s ont Ingénieur du team Suzuki Sur la moto de Jeremy Seewer, il y a eu beaucoup de développem­ent car le moteur de série est resté plus ou moins le même depuis trois ans. Nous avons cherché de la puissance à hauts régimes, c’est plus facile de travailler sur une 250 car il n’y a pas besoin de s’efforcer à la rendre exploitabl­e. Sur une petite cylindrée, il faut trouver le plus de chevaux possibles ! Je ne peux pas donner de chiffres de puissance, mais chaque année, notre objectif est de gagner un ou deux chevaux. Ce n’est pas le cas chaque année, mais je peux dire qu’on a énormément progressé sur le moteur de la 250. Tout ce qu’on fait sur le banc de puissance est bien sûr validé sur la piste par le pilote.

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