Moto Verte

L’AVIS DU TECHNICIEN

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Ben Tonwley pilote une moto sans compromis avec des réglages très inspirés des USA. Impossible à exploiter pour un pilote « lambda ».

Roy Matheson,

Ingénieur du team Suzuki Il y a eu un gros travail sur l’injection des motos avec l’utilisatio­n d’un kit Keihin d’usine. Il y a beaucoup plus de paramètres pour ajuster l’injection. Ben Townley souhaite avoir beaucoup de puissance en bas et une réponse immédiate sur la poignée de gaz. Si la moto de production reste assez inchangée, la moto d’usine s’améliore en permanence. Le moteur de la 450 a évolué trois ou quatre fois depuis 2008. On teste tous les ans de nouvelles pièces comme les arbres à cames ou les pistons. Le cadre est différent de la production et ses propriétés de flexibilit­é sont bien meilleures qu’en 2008. La géométrie a changé un peu, tout comme les suspension­s qui sont nouvelles chaque année. La maniabilit­é de la moto est déjà excellente, alors nous avons beaucoup travaillé sur la stabilité de la machine.

l’air plutôt confortabl­es, contrairem­ent à la selle, rugueuse et ferme. On reconnaît immédiatem­ent le bruit rauque de la RM-Z, mais le son produit par l’échappemen­t Akra’ et le moteur d’usine apportent une touche de virilité supplément­aire. Dès les premiers tours de piste, on ressent immédiatem­ent l’incroyable souplesse que délivre le bloc à bas régimes. On peut se permettre de sortir avec force et efficacité d’un virage sablonneux sur le troisième rapport. À mirégimes, c’est carrément bombesque ! Quelle force, quelle puissance ! Sur une 250 4T, c’est vraiment plaisant. La courbe retombe un peu à hauts régimes malgré une allonge supérieure à la moto de série. Côté suspension­s, c’est du caviar. L’ensemble Kayaba s’est montré sécurisant et souple dans les parties les plus cruelles de la piste. Seewer roulait avec sa deuxième moto en

même temps que nous, et il fallait voir comment l’ensemble réagissait à une vitesse incroyable dans les sections défoncées en fin de journée ! Bluffant. La 250 de Seewer est une machine qui pourrait correspond­re aux attentes de beaucoup de pilotes amateurs. Ronde, pleine, confortabl­e, efficace, elle a toutes les qualités que l’on peut attendre d’une moto de cross.

RM-Z 450 WS « Ben Townley » : radicale

Ben Townley est un pilote qui a beaucoup roulé aux USA et sa « culture » US se ressent immédiatem­ent quand on grimpe sur sa moto. Guidon droit, leviers pointés vers le haut, la position de conduite incite à l’attaque. Dès les premiers tours de roues, on se demande bien où sont passées les suspension­s ! La moto est un véritable bout de bois, rigide et ultra-ferme, ce qui donne une impression assez « rugueuse » dironsnous. Le moteur est dans le même registre. Une sorte de catapulte et gavé de puissance. La moindre sollicitat­ion de la poignée de gaz se traduit par une arrivée massive et violente de la cavalerie ! Aucun doute, sur un terrain soft à l’américaine, cette moto est une arme de guerre. Il y a énormément de puissance et les suspension­s peuvent sauter des triples de 50 mètres sans talonner. En revanche, pour nos pistes européenne­s, elle s’avère difficile à utiliser. Il faut le talent et l’expérience d’un Townley pour en tirer partie. Bref, cette Suzuki factory est une moto radicale, sur-puissante, qu’il ne faut pas mettre entre toutes les mains. ❚ Manager : Stefan Everts Consultant : Sylvain Geboers Pilotes : Kevin Strijbos, Ben Tonwley, Jeremy Seewer Entraîneur : Harry Everts Technicien­s : Roy Matheson, Gerrit Zwyzen, Franck Schoyen

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