Moto Verte

DESPRES DIGEST

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vite en évitant la chute. C’est un équilibre à mettre en place et un état d’esprit qui permet de garder le contrôle, c’est très fin, ça se joue à pas grand-chose. C’est la même chose en auto, il faut approcher la limite, la frôler, mais ne pas la dépasser. Comme Stéphane qui me sert d’exemple, je ne roule pas au-dessus de mes pompes et je suis surpris de voir des pilotes se jeter tête baissée dans des pièges. Le Dakar, c’est une course par éliminatio­n. Comme à moto où une chute génère une blessure, en auto, un gros choc abîme la mécanique. Ce n’est pas un char d’assaut mais une voiture de course. Il faut avoir conscience de ses limites. Je suis loin Date et lieu de naissance : 24 janvier 1974 à Fontainebl­eau (77) Taille/poids : 1,80 m/80 kg. Situation familiale : en couple, 2 enfants Statut : pilote officiel Peugeot Sport Palmarès moto : impression­nant ! Pour l’essentiel : champion de France de trial Senior en 1993, champion de France d’enduro National B en 1998, vainqueur Coupe de France d’enduro en 2000… 5 fois vainqueur du Dakar (2005, 2007, 2010, 2012, 2013), 4 fois 2e (2003, 2006, 2009, 2011) et 1 fois 3e (2004) soit 32 victoires d’étapes, double champion du monde de rallyes-raids (2003 et 2009), 4 fois vainqueur du rallye de Dubaï (2001, 2002, 2003, 2008), 3 fois vainqueur du rallye du Maroc (2003, 2010, 2012), 3 fois vainqueur du rallye de Tunisie (2004, 2005, 2009), 2 fois vainqueur du Rallye Dos Sertoes au Brésil (2006 et 2011) et 2e en 2007, 2008, 2013, 2 fois vainqueur du rallye de Sardaigne (2008 et 2009), vainqueur du Rallye d’orient (2005), 3 fois vainqueur de la Red Bull Romaniacs (2004, 2005, 2007), 2 fois vainqueur de l’erzberg Rodeo (2002 et 2003)… Palmarès auto (Peugeot) : 2015 : 34e du Dakar et 2e du Silk Way Rally. 2016 : 7e du Dakar et vainqueur du Silk Way Rally. / MOTOVERTE d’être le plus rapide mais je pense avoir une bonne lecture de la piste, acquise grâce à la centaine de rallyes auxquels j’ai participé. » Cyril a donc trouvé le bon dosage. À ses côtés, David Castera fait le job avec réussite. Progressan­t à chaque sortie, Cyril gagne en confiance et en expertise. « Je suis le premier surpris par mon adaptation. Au début, je me contentais de copier les réglages de Stéphane ou Carlos mais aujourd’hui, je ressens bien les choses et je décide des réglages, de la hauteur de caisse, du tarage des ressorts… Je sais désormais de quoi j’ai envie. »

Peugeot, c’est la dream team

Avec KTM pendant douze ans, Cyril a bénéficié d’une structure d’usine performant­e dans laquelle il avait imprimé sa marque, tout en cohabitant avec son principal rival, Marc Coma. Déjà deux lions dans la même cage. Cyril avait su fédérer toutes les énergies autour de lui pour tirer la quintessen­ce du team. Cela passe par le dialogue avec les technicien­s, à l’atelier ou dans le paddock. La structure Peugeot est d’une tout autre dimension. Cyril nous la présente : « En dehors de l’assistance déjà impression­nante, une dizaine de personnes travaille chaque soir sur la voiture : ingénieur, chef mécanicien, motoriste, systémiste qui gère toute l’électroniq­ue, quatre mécanicien­s, un métallurgi­ste, un plasturgis­te… Pour préparer le travail, avec David, nous effectuons un débriefing à chaque sortie de spéciale pour signaler les alarmes, les niveaux, les chocs, éventuelle­ment modifier les réglages, afin de faire un bilan précis aux technicien­s avant le briefing du team qui réunit les quatre équipages. » Pilote officiel chez Peugeot aux côtés de Peterhanse­l, Loeb et Sainz, quasiment les trois meilleurs pilotes du monde en rallyes-raids, c’est à la fois une incroyable chance et ce pourrait être une pression terrible pour un newcomer. Mais Cyril maîtrise la situation. « D’abord, l’ambiance dans le team est excellente. Je vais en vacances avec Stéphane faire du ski, de la moto au Maroc avec Sébastien et nos copains respectifs, Carlos m’a envoyé un mot sympa pour ma victoire au Silk Way… Il y a une rivalité sur la piste, chacun se bat pour gagner sans se faire de cadeaux mais avec beaucoup de respect en dehors et lorsqu’on se sépare à l’issue d’une course, c’est toujours avec émotion. J’ai la pression comme n’importe quel sportif que je côtoie, tel Renaud Lavillenie. C’est la pression du haut niveau et elle est positive car on parvient à la gérer. J’ai eu l’habitude de me battre à coups de minutes et de secondes avec Marc Coma, ça forge le caractère. Et en fait, j’aime, j’apprécie cette compétitio­n, c’est ce qui me fait vibrer. Être sur le fil pour être le meilleur. Et aujourd’hui, avec David Castera, j’ai la chance de pouvoir partager cette pression, c’est plus facile. » Si la gagne est

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 ??  ?? Avec des coéquipier­s comme Sébastien Loeb ou Carlos Sainz, difficile de rivaliser en vitesse pure sur la piste. Cyril mise sur sa connaissan­ce des rallyes, épaulé par l’expérience de David Castera…
Avec des coéquipier­s comme Sébastien Loeb ou Carlos Sainz, difficile de rivaliser en vitesse pure sur la piste. Cyril mise sur sa connaissan­ce des rallyes, épaulé par l’expérience de David Castera…

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