Bleus rois!
Les Français ont l’habitude de se plaindre, de baisser la tête, de jalouser, de râler quand les choses ne tournent pas dans le sens des aiguilles qui les arrange. Comme les autres nationalités me direz-vous. Oui mais en France… Enfin… Sportivement, quand la défaite occulte la performance, il n’est pas rare de voir s’aligner les moqueries. Une discipline élevée au premier rang parfois… Allez, j’exagère un peu mais quand même. Il est temps de remettre l’église au centre du village et de regarder le nombril de la moto objectivement pour évoquer, une fois n’est pas coutume, l’exceptionnelle position de notre pays en matière de deux roues motorisés. Oui, exceptionnelle pour un pays de taille finalement pas si importante où la culture moto et plus largement sports motorisés a occupé une partie de l’espace mais assez restreint par rapport à d’autres pays voisins. Industriellement surtout. En balayant l’horizon, la présence des pilotes français aux avant-postes de toutes les disciplines apparaît éclatante. Je vous livre une liste non exhaustive : Febvre, Paulin, Paturel, Musquin, Ferrandis, Boisramé, Morau, Nambotin, Larrieu, Van Beveren, Méo, De Soultrait, Renet, Musset, Giraud, Chareyre, Zarco, Mahias, Ogier, Peterhansel, Occon, Bourdais, etc. Tous ne dominent pas leur discipline mais chacun évolue aux avant-postes aujourd’hui, succédant à d’autres lignées de champions aussi éblouissants depuis deux à trois décennies. Allez, il manque peut-être actuellement le trial et le superbike où la France se fait plus discrète mais quelle autre nation peut se targuer d’avoir autant de représentants aux avant-postes de tous ces championnats majeurs en sports mécaniques ? Simplement aucun, vous pouvez chercher. On vit une très belle époque. Pour n’importe quel fan, c’est l’opportunité fabuleuse de vibrer chaque week-end, de s’enflammer, entraînant la passion des sports mécaniques vers d’autres générations. L’émancipation de la télévision, du web, des différentes formes de communication permet de suivre et de vivre en temps quasi réel l’évolution du sport et l’activité des champions. Soyons donc heureux et fiers de pouvoir supporter nos tricolores à l’heure où se profile dans un même élan la possibilité d’accueillir les JO en 2024.
Bertrand Sanlaville, Directeur de la rédaction